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Réalisation : Allen Woody - Scénario : Woody Allen - Images : Darius Khondji – Distribution : France Mars Distribution
On y retrouve les thèmes chers à Woody Allen : la fascination pour le meurtre. Chez Woody Allen le meurtre n’est pas un acte gratuit. (Match point, Le rêve de Cassandre). Ici le meurtre doit nous débarrasser d’un juge partial et injuste qui représente la ‘banalité du mal’. C’est l’anti-Dostoïevski, un crime joyeux sans culpabilité, mettant en cause la morale.
Autre thème : le chaos de la vie où tout est irrationnel, rien ne fonctionne comme prévu. Il ne sert à rien de vouloir programmer sa vie son destin. Le hasard, l’aléatoire, l’absurde bouleversent toujours les organisations humaines.
Il faut souligner la qualité de la distribution. Les acteurs portent le film. Joaquim Phoenix en proie à la déliquescence morale réussit une de ses meilleures compositions. Parker Posey de retour sur les écrans en quadra cherchant à échapper à tout prix à un mariage raté, et Emma Stone en bonne samaritaine, pleine de vie sont également remarquables. Un coup de chapeau aussi à la photographie de Darius Kondji. Les couleurs chaudes de l’automne dans la première partie deviennent dures et froides dans la seconde partie.
On peut regretter un scénario pas très convaincant mais admirer le brillant avec lequel Woody Allen en une scène fait basculer le film. Les commentaires philosophiques un peu bavards et superficiels illustrent bien le décalage entre toute réflexion théorique et la réalité qui échappe à toute rationalité.
Lamouroux Michelle