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Réalisation : et scénario: Haïfaa Al Mansour – Son : Sébastien Schmidt – Montage : Andreas Wodraschke – Photographie : Lutz Reitemeier – Distribution : Pretty Piictures
On pénètre dans la vie des adultes à travers le regard de Wadjda qui voit sa mère craindre l’arrivée d’une deuxième épouse pour compenser sa stérilité et le fait qu’elle n’a pas su donner un héritier mâle à son mari. La domination des hommes apparaît dans toutes sortes de petits détails dont les femmes semblent s’accommoder : repas servi par elles mais auquel elles ne sont pas associées, obligation de circuler voilées et conduites par un homme, interdiction de regarder les hommes et d’être vues par eux…. Wadjda navigue au milieu de tous ces écueils avec pour seul objectif : obtenir son vélo. Son petit voisin Abdullah, qui semble d’abord la narguer, devient rapidement un allié. Ces relations enfantines rendent moins oppressantes le contexte de domination masculine. Ce qui frappe tout au long du film c’est le naturel des jeunes acteurs particulièrement Waad Mohammed qui joue aussi bien dans le registre de la petite fille encore enfant (qui préfère porter des converses plutôt que des petites chaussures féminines) que dans celui de la future séductrice tout sourires et oeillades. Et l’on se prend à espérer que la scène finale (Wadjda arpentant les rues de Ryad sur son vélo) devienne vite une réalité dans ce pays où les femmes n’ont pas le droit de monter à bicyclette.
(Maguy Chailley )