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Andréa Bescond est née en 1979. Passionnée de danse depuis l’âge de 3 ans, elle intègre à 19 ans le Junior Ballet de Paris. Extrêmement polyvalente, la danseuse brille autant dans le moderne que le classique, le hip hop ou la danse africaine. En 2008, Andréa participe à la comédie musicale Rabbi Jacob. Elle y fait la connaissance de celui qui deviendra son compagnon, l’acteur Éric Métayer. Ils collaborent dès l’année suivante au théâtre dans la pièce Les 39 marches, mise en scène par Métayer, puis en 2015 dans Les Chatouilles ou la danse de la colère mis en scène par Métayer. Grâce à ce rôle Andréa remporte le Molière de la meilleure Seule en scène en 2016. Le triomphe de cette pièce donne l’envie à Éric Métayer et Andréa Bescond de l’adapter au cinéma.

Éric Métayer est né en 1958. Il suit des études d’histoire de l’art et d’art plastique, avant de rejoindre le théâtre de l’Atelier 93. A 22 ans, il s’inscrit au cours Florent. Il joue dans un premier film Un étrange voyage d’Alain Cavalier en 1981. Il s’intègre à la Ligue Professionnelle d’Improvisation (LPI) et participe à des matchs d’improvisation au cours desquels il récolte de nombreuses étoiles et trophées, a le plaisir de faire partie de l’équipe championne du monde et d’être sacré meilleur joueur du mondial. Il s’intéresse surtout au théâtre mais a également des rôles au cinéma. Depuis les années 90 il se consacre pleinement au théâtre, notamment par des mises en scène, tout en signant diverses voix pour des dessins animés. Le film Les chatouilles, coréalisé avec Andréa Bescond a obtenu le prix d’Ornano-Valenti (décerné par un jury de journalistes anglo-saxons à un long métrage français), en septembre 2018 au Festival du cinéma américain de Deauville.


Les Chatouilles

Une petite fille de huit ans, Odette, qui aime danser et dessiner, devient la proie d’un ami de la famille qui l’invite à jouer aux « chatouilles ». Adulte, Odette libère sa parole, sa colère et embrasse la vie…

C’est un coup de poing qui vous laisse sonnés et bouleversés. C’est un film nécessaire qui, même s’il appuie un peu fort là où ça fait mal, nous montre les dégâts dévastateurs que peuvent provoquer ces monstres qui pour quelques instants de plaisir n’hésitent pas à saccager la vie de leur victime. Le sujet n’était pas facile. Comment aborder un thème aussi délicat, difficile qu’est la pédophilie et ses conséquences, sans tomber dans le pathos ou le misérabilisme ; c’est le défi que se sont lancés Andréa Bescond et Éric Métayer qui, dans une mise en scène particulièrement audacieuse, ont réalisé un film léger, plein de grâce et de poésie, avec ce qu’il faut d’humour, sur un sujet aussi lourd. Avec fantaisie, pudeur et réalisme, des digressions, des ruptures temporelles, des époques qui se télescopent dans la même scène, ils ont donné à leur film une éclatante énergie vitale pleine d’espoir, malgré quelques maladresses de mise en scène qu’on pardonnera aisément. Andréa Bescond nous montre sans fard comment ce traumatisme d’une enfance volée l’a conduite à brûler sa vie dans la drogue, les amours faciles, l’impossibilité de nouer une relation durable. Elle sera sauvée par la danse et une psychologue (superbe Carole Franck) qui l’aidera à libérer sa parole pour oser porter son drame en justice malgré la réticence de sa mère (Karin Viard) plus soucieuse des perturbations sociales que du drame de sa fille. Mais cette résilience n’est pas celle de tout le monde. Le témoignage au tribunal d’un personnage pathétique, celui de la sœur du prédateur (Pierre Deladonchamps), également abusée, montre que toutes n’ont pas cette force et cette volonté de vivre chevillée au corps d’Andréa Bescond. Un encart à la fin du film rappelle cette vérité terrifiante : 154 000 enfants sont violés chaque année en France. Le mérite des auteurs du film est de nous montrer que cette réalité ne se résume pas à une statistique mais nous fait prendre conscience de la profondeur du drame.

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