logo

PROtestants et FILmophiles

Festival de Cinemed 2013

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS



Retour vers la page du festival

RENCONTRE AVEC :

… Bertrand TAVERNIER

Bertand Tavernier est venu nous présenter une hilarante comédie et satire politique au 35ème Cinemed. Il ne nous avait certes  pas habitué à ce genre de cinéma, surtout inspiré par une BD (!), et c’est avec bonheur que le public l’a découvert en s’amusant follement à l’histoire d’un jeune diplômé de l’ENA, embauché au Ministère des Affaires étrangères pour écrire les discours du ministre et par delà à la vie d’un cabinet ministériel, tout en tornades, dont le quotidien est fait de mesquineries entre collègues et de crises politiques internationales. Bertrand Tavernier, nous offre un vaudeville délicieux, rondement mené, dont le rythme et le brio ne faiblissent jamais jusqu’au point d’orgue, le fameux discours du 14 février 2003 à l’ONU qui ne nous laisse pas sans émotion.

Bertrand Tavernier : En adaptant le premier tome de l’ébouriffant roman graphique signé Christophe Blain et Abel Lanzac, J’ai voulu transposer la formidable énergie de la BD et surtout ne pas la reproduire. J’ai gardé certains dialogues, mais n’ai pas voulu recourir au trucage pour reprendre l’effet des dessins, par ailleurs merveilleux de Blain, mais plutôt à des gags, tel que celui des feuilles qui s’envolent dès que le Ministre s’approche.
J’ai voulu montrer que les américains, qui selon moi, sont des russes avec un pli au pantalon, n’arrêtent pas de se tromper dans leur vision du monde, notamment en mélangeant les ethnies du Moyen Orient. Ils n’ont pas encore compris que les arabes étaient différents des Perses, par exemple…et puis, j’ai voulu peindre un ministre, inspiré directement par Dominique Gallouzeau de Villepin, qui s’il passe pour un maniaque du stabilo, n’en est pas moins un politique droit dans ses bottes qui reste sur ses positions et refuse jusqu’au bout d’entrer dans l’entreprise criminelle, calamiteuse qu’a été la guerre entre sunnites et chiites.
J’ai voulu redonner ses lettres de noblesse au statut ministériel, mis à mal par certains, comme Kouchner ! J’ai voulu aussi montrer ce qu’est un ministère survolté en tension perpétuelle, par un côté documentaire, en aiguisant la dramaturgie et l’émotion – la vie est un remarquable scénariste. J’ai cherché la logique du personnage, ma direction d’acteur était basée sur des instructions comme « vous ne jouez pas comique, vous êtes sincères ». J’ai demandé aux techniciens de s’adapter aux acteurs, je refuse la dictature de la technique formelle.
Et puis, je pense m’être fait une spécialité de sortir les acteurs de leur répertoire habituel, notamment pour Niels Arestrup qui est remarquable, comme je l’avais fait pour Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Louis Ducreux, qui m’ont tous été reconnaissants de les avoir fait changer de registre.

Dominique Sarda

Autres articles en ligne pour Quai d'Orsay :

Mentions légales

Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

Contact