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Festival de Cinemed 2014

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Inferno de Vinko Moderndorfer

(Slovénie 2014) Panorama

Chaque jour, Mare, ouvrier au chômage et sa famille se battent pour survivre dans un monde où le capital fait la loi et joue sans pitié sur le sort des gens.

Film très fort esthétiquement, bien joué, avec une mise en scène dramatique. Mais s'enfonce peu à peu dans une noirceur insoutenable où rien d'humain n'arrive à émerger. C'était pourtant pertinent de montrer la misère de cette famille dont le père licencié (pour violence envers son patron) ne peut bénéficier d'aucune aide sociale. On comprend d'ailleurs que dans la Slovénie post communiste l'installation du libéralisme sauvage ne permet plus aux institutions d'aide sociale de fonctionner. Et la solidarité entre voisins et anciens collègues de travail ne fonctionne plus guère. Seul Vlado, délégué syndical semble échapper à ce manque d'altruisme, ainsi que l'infirmière du centre de transfusion sanguine. Et c'est la descente aux enfers pour Mare et sa femme. Cette dernière finira par se suicider par le feu lorsqu'on viendra procéder à l'expulsion de leur appartement. Male tente désespérément de sauver ses enfants de cette déchéance. Il ura même jusqu'à accepter de vendre son rein à un « vautour qui, depuis le début du film, tente de lui faire accepter cette offre.

Tout cela suffirait largement déjà à convaincre des conséquences du libéralisme mais le réalisateur va plus loin encore en montrant un directeur d'usine cynique, sans pitié et cruel, qui va chercher à humilier Male, et y parviendra au-delà de l'imaginable.

Pour couronner le tout on découvre que le rein de Male est inutilisable en raison d'une tare génétique et le « vautour » lui reprendra son argent. Le film nous montre une société sous surveillance illimitée où chacun peut être suivi dans le moindre de ses faits et gestes. Ce qui nous vaut une alternance de plans floutés (issus de la caméra de surveillance) et de plans nets, avec de très beaux effets de clairs obscurs, de gris, en contraste avec les couleurs des manifestations ouvrières.

Male finira par se perdre dans une foule anonyme, après avoir tué involontairement un vigile, en lançant un pavé sur le système de vidéo surveillance.

Film désespéré.

Maguy Chailley

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