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Festival de Cinemed 2015

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Stefano Sollima né à Rome en 1966 (fils de Sergio Sollima), est connu pour avoir réalisé la série Romanzo criminale (2008)

Suburra en avant première, sortie le 9 décembre 2015, 2° long métrage après A.C.A.B. All Cops Are Bastards

Interprétation : Pierfrancesco Favino, Elio Germano, Claudio Amendola, Greta Scarano

Suburra

Film de Stefano Sollima, Italie/France 2015, 2h03

La Suburra, quartier malfamé et mythique de Rome, est le théâtre d’un ambitieux projet immobilier. L’Etat, le Vatican et la Mafia sont impliqués. En sept jours, la mécanique va s’enrayer : la Suburra va sombrer et renaître. Parce qu’un député influent se retrouve dans une position délicate, il met en cause une prostituée… qui fait appel à un copain mafieux… qui va faire chanter le député… qui va lui-même demander de l’aide à des amis influents… qui verront là une opportunité ... A partir de ce fait divers, les faits vont s’enchaîner de manière implacable et irrévocable.

Rencontre avec Stefano Sollima

La SUBURRA, l’un des quartiers populaires les plus mal fréquentés de l’ancienne Rome, fut également le quartier où grandit Jules César. Ce nom signifiait zone habitée sous la cité. Dans le film, ce quartier est non seulement le théâtre de toutes les dramaturgies, mais également un personnage à part entière. Dans l’antiquité, accessible à pied du Mont Palatin, c'était un ghetto où se côtoyaient les bordels et les tavernes, un point de rencontre entre la sphère politique et la mafia, deux mondes à première vue irréconciliables. La Suburra de la Rome antique et celle d’aujourd’hui semblent régies par des règles immuables, un équilibre extrêmement fragile entre le pouvoir politique officiel et le pouvoir de la rue, chacun cherchant le moyen le plus rapide et le plus efficace pour faire des affaires.

.La rencontre de Sollima avec Giancarlo De Cataldo (Romanzo criminale) et Carlo Bonini (A.C.A.B) a été déterminante. Ce projet lui offrait également la possibilité de clore sa trilogie du crime romain après les deux saisons de la série Romanzo criminale. A travers tous ces regards, Stefano Sollima déclare également avoir « redécouvert ma ville ».

Le film est tout à fait passionnant, tout d’abord dans son côté thriller, qui est de la même veine que Gomorra de Matteo Garonne… mais aussi parce qu’il montre une Italie divisées en communautés, la police, les hooligans, les immigrés et les fascistes. Comme le roman, il décrit une Rome féroce très sombre où des personnages corrompus font étrangement écho à notre actualité. Il explore la coexistence à Rome de mondes antagonistes, du luxe du Vatican aux banlieues abandonnées, aux palais abritant les institutions politiques, aux plages d’Ostie ; des mondes hétéroclites pourtant unis entre eux dans le secret. La complexité de l’imbrication de ces sphères cohabitant dans le quartier de Suburra est le fruit d’un travail de reconstitution précis et documenté.

Dominique Sarda

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