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Festival de FID 2015

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Le trésor (Comoara) de Corneliu PORUMBOIU (Roumanie 2015, 1h38) avec Toma CUZIN (Costi), Adrian PURCARESCU (Adrian), Corneliu COZMEI (Cornel), Dan CHIRIAC (Lica).

Sélection Un Certain Regard (Prix 'Un certain talent') au festival de Cannes 2015 ; meilleur film roumain au Festival International Transsylvanien du Film (Cluj-Napoca) 2015

Le festival 2015 : ouverture

Edition 2015 du 30 juin au 6 juillet

26° édition : le Festival International du Documentaire de Marseille avait commencé, en 1990, dans l'auditorium construit sous les jardins du Pharo, et d'où l'on voit le Vieux Port sans en être vu ; puis il est descendu chez Marcel Maréchal, dans le vieux bâtiment de la Criée aux poissons devenu théâtre national. De là, il a poussé des tentacules vers la Canebière, dans les salles du cinéma Variétés, et installé sa vidéothèque à la Maison de la Région. Etant ainsi passé du sud-ouest au sud et à l'est du Vieux Port, il est reparti vers son nord-ouest et la colline du Panier, glanant au passage des séances de projection en sous-sol de l'Alcazar devenu Bibliothèque municipale (à vocation régionale, sans quoi on ne comprendrait pas BMVR). Au Panier, c'est dans la prestigieuse Vieille Charité que l'Institut National Audiovisuel a un petit local, et même une salle de projection : certes, par temps de canicule, le son du fim est un peu pollué par les bruit de journaux, chapeaux et autres éventails que le public agite avec zèle, mais là c'est gratuit et accessible à tous.

Go west, young man, go west ! Là d'où l'on voit le soleil se coucher, l'aménagement du môle J4 en façade portuaire a permis au FID d'abandonner la Criée en grande crise de désamiantage et d'installer son Q.G. sous le niveau de la mer, dans le célébre MUCEM ; le Pharo des débuts est juste en face, sur sa falaise, par-delà la passe d'entrée au Vieux-Port dont les Catalans ont volé la chaîne il y a bientôt sept siècles. A quelques pas, une seconde salle infra-marine est accessible, par une profonde descente en colimaçon aux marches bien trop longues, sous la piscine de la Villa Méditerranée qui sert donc de temps en temps à quelque chose. En avant de ces bâtiments-monuments, la vaste esplanade est dominée par les hauts murs métalliques des ferrys en partance pour la Corse ou l'Algérie ; pour la bouche et l'oreille, s'y sont implantées des tentes fournissant la boisson, et une estrade à hauts-parleurs bombarde de gros décibels et de basse rythmée la digue du large et le silence de la mer. Enfin, quelques bassins plus loin dans le port, les séances d'ouverture du FID se tiennent au Silo : en bord de quai, ce grand hangar de béton aux mamelles pendantes, vidé des céréales qu'il a stockées pendant des décennies, accueille de nos jours concerts de variétés et spectacles de danse.

Au dessus de tout cela, l'énorme Cathédrale la Major est un monument éclectique fin XIX° qu'on ne peut découvrir sans se demander combien il a coûté (et pour quoi faire, car, totalement décalée par rapport au développement urbain de la ville, cette plus grosse église de la ville en a toujours été la moins fréquentée !) Bien avant le MUCEM, le hérissement de coupoles byzantines, clochers italiens et pinacles orientaux d'où elle contemple, en temps de FID, l'agitation du petit peuple cinéphile en faisait déjà un pot-pourri des cultures d'Europe et de la Méditerranée. Donc, quand on vous dit FID Marseille, c'est bien à Marseille, en effet !

Mais, si l'on parlait cinéma, aussi ? Le Festival s'est ouvert, au Silo donc (si vous m'avez suivi), par le film roumain Le Trésor, de Cornéliu Porumboiu, que j'aime bien pour son style calme et minimaliste : Costi et son voisin, aidés par un détecteur de métaux, cherchent un trésor caché à la campagne. En creusant, en bavardant et en se disputant ils font émerger des strates enfouies d'histoire roumaine, depuis le lointain passé des boyards jusqu'aux récents soubresauts du temps communiste et d'après... La cabriole finale par laquelle Porumboiu convertit son sujet psycho-socio-politique en feu d'artifice féérique mérite de vous être cachée !

Jacques Vercueil

Prix Un certain talent (Un certain regard) à Cannes 2015

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