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Festival de Locarno 2013

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Daniel Vega, Festival del film Locarno © 2013

Diego Vega, Festival del film Locarno © 2013

Né à Lima au Pérou, les frères Daniel et Diego Vega ont réalisé leur premier court métrage Interior bajo izquierda en 2008, présenté en Open Doors à Locarno. En 2010, leur premier long métrage, Octubre, a reçu le Prix du jury de la section Un Certain Regard à Cannes. Le deuxième, El mudo, est une coproduction franco-mexico-péruvienne. Parallèlement à leur activité de réalisateurs, Diego enseigne à l’Escola superior de cinema i audiovisuals de Catalunya (ESCAC) à Barcelone et Daniel est directeur commercial à Lima.

Fiche technique

Réalisé par: Daniel et Diego Vega
avec: Fernando Bacilio, Lidia Rodríguez, Juan Luis Maldonado, Augusto Varillas, José Luis Gómez, Norka Ramírez, Ernesto Ráez
Photographie : Fergan Chávez-Ferrer
Musique : Oscar Camacho
Scénario : Manuel Arias, Diego Vega, Daniel Vega
Son : Edgar Lostanau
Montage : Gianfranco Annichini
Art Director : Mario Frías
Production : Maretazo Cine
Co-production : Nodream Cinema, Urban Factory
Droits mondiaux : UDI-Urban Distribution International, 93100 Montreuil,t:+33 1 48 70 46 55

El mudo de Daniel et Diego Vega

Peru, France, Mexico · 2013 · durée 86' · langue originale: espagnol. Sélection Officielle

Synopsis :
Après une courte enquête, la police conclut que le tir qui a failli tuer le fonctionnaire de justice Constantino Zegarra n’était en fait qu’une balle perdue. Mais Constantino, convaincu que quelqu’un a tenté de l’éliminer, ré-ouvre une enquête qui l’amène bientôt à franchir les limites imposées par sa fonction pour prouver qu’il a raison.

Une histoire vraie. "Le muet", blessé à la gorge, cet anti-héros n'arrive plus à parler - mais il ne parlait déjà guère avant. Et en fait, a-t-til quelque chose à dire ? Sa silouette large et massive est là pour (s')imposer le droit. Mais quel droit ?

Ce magistrat zélé n'a aucun état d'âme, infligeant systématiquement la peine maximale à chaque prévenu. Encerclé de montagnes de dossiers, doublé d'un ordinateur sur lequel il produit de nouveaux dossiers, il ressemble à une souris dans le formage, mais un fromage-piège. Un crucifix, muet et immobile, reste posé sur un gros livre qu'on devine être le code pénal. Sacralisation de la Loi ? Pire...

La femme d'un prévenu qui supplie pour un peu de compréhension lui offre une statuette porte-bonheur. Cela fait désordre. Comme il reste inflexible, elle lui souhaite le pire qui puisse lui arriver.

Obstiné jusqu'à la moëlle, il pousse au suicide celui sur lequel se sont portés ses soupçons, le mari justement de la dame qui était venu le supplier. On se demande comment sa femme peut rester avec lui et comment sa fille arrive à choisir une autre voie que celle qu'il lui avait destinée: celle de sa mère à lui, abattue dans l'exercice de ses fonctions il y a 20 ans, et trônant depuis en madonne au-dessus de sa tête. La vierge Marie, petit Jésus sur les genoux, fait pâle figure à côté. La fille, à l'école, récite en choeur le Notre Père, suivi immédiatement et sur le même ton d'un hymne plus ou moins militaire... Le dévoiement de la caution religieuse aux abus légalistes est à son comble.

Et pourtant: son épouse est enceinte et c'est pour balbutier le nom du bébé à naître, que Constantino apprend à reparler. Mais c'est aussi son nom à lui ! En rêve il danse avec sa mère, comble du bonheur qui lui arrache un sourire. Sacralisation mortifère du Surmoi. Que peut-il arriver de pire à un homme ?

Waltraud Verlaguet

Festival de Locarno 2013, Sélection Officielle

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