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Festival de Locarno 2013

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Marilyne Canto et Antoine Chappey, Festival del film Locarno © 2013


Formée à l’École du Théâtre National de Strasbourg, Marilyne Canto a commencé sa carrière comme comédienne notamment avec Manuel Poirier (Western, 1997) et Claude Chabrol (L’Ivresse du pouvoir, 2005). Parallèlement à sa carrière d’actrice, elle a également été l’assistante de Philippe Garrel sur Le Cœur fantôme (1996) et a réalisé plusieurs courts métrages dont Nouilles (1987), Fais de beaux rêves (2005), qui a reçu le César du Meilleur court métrage ainsi que le Grand Prix du Festival de Clermont-Ferrand, Oui, peut-être (2007) et C’est d’accord (2007). Le Sens de l’humour est son premier long métrage.

Fiche technique

Réalisation : Marilyne Canto
Interprètes :
Antoine Chappey, 
Marilyne Canto, 
Samson Dajczman, 
Louis Chappey
Photographie : Laurent Brunet
Décors : Mathieu Menut
Scénario : Marilyne Canto, Maud Ameline
Montage : Yann Dedet, Thomas Marchand
Production : Christmas in July
Droits mondiaux : Films Distribution

Le Sens de l'humour de Marilyne Canto

France · 2013, durée: 88', langue originale: français. Sélection Cinéastes du présent

Synopsis: C’est l’hiver. Elise vit seule avec Léo, son fils de dix ans dont le père est mort. Elle entretient une liaison avec Paul qu’elle a rencontré avant le drame; leur relation, marquée par cet évènement, est chaotique. Elise le repousse aussi violemment qu’elle se sent attirée par lui et les deux amants ne cessent leurs allers-retours, alternant moments heureux et orageux. Malgré tout, Paul et Léo font connaissance, jusqu’au moment où une énième dispute éclate et que Paul, à bout de forces, décide de rompre. Mais Elise est enceinte et ils renouent aussitôt. Pourtant la jeune femme, encore trop fragile, décide de ne pas garder l’enfant jusqu’au jour de l’avortement.

Quel bonheur, ce film simple, attachant, sur une histoire d'amour où rien n'est tiré par les cheveux, entre Elise, une guide de musée, chieuse blessée de la vie, et Paul, un bouquiniste genre nounours tendre. Filmant par petites touches, tendrement, la réalisatrice arrive à donner à chaque personnage une grande densité, une complexité qui sonne vraie.

Elise à Paul: "Je ne t'aimerai jamais" - mais quand il s'en va, elle mesure sa solitude. Son mauvais caractère n'est qu'une carapace sous laquelle elle se cache pour se reconstruire après un drame dont le spectateur n'apprendra rien, sinon que son mari musicien est mort. Elle fait face comme elle peut à la vie quotidienne avec un fils ado, Léo, qui oscille entre besoin de calin et rejet des marques d'affection maternelle. Léo exprime un moment le désir de faire sa Bar Mitsvah, alors qu'elle n'est pas croyante - il cherche visiblement des repères pour pallier l'absence du père. Il s'attache à ce nouvel ami de sa mère, mais celle-ci a peur de perdre la protection de sa carapace. Mais entre la patience de Paul et sa relation à son fils, elle fait du chemin, et plus tard, quand elle pose à Paul la question s'il croit que ça peut marcher entre eux, il repond "oui, sûrement". - "Pourquoi ?" - "Parce que j'en ai envie."

Comme quoi, cela peut être simple, même si ça commence par être compliqué. L'image finale, expression simple d'un bonheur simple, est tellement à contre-courant de tout ce qui se fait de "in" que cela en est rafraîchissant.

Waltraud Verlaguet

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