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PROtestants et FILmophilesFestival de Locarno 2018 |
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Synopsis :
L’amour de Lena, 16 ans, pour son frère Noah n’a rien de fraternel. Pour tenter de s’en libérer, elle cherche à séduire l’ami de Noah, Enis. Mais l’amour qu’elle ressent pour son frère tourne à l’obsession. Elle se perd en rêveries et commence à vivre plus dans un monde imaginaire que dans la réalité. Finalement, elle trouve la force d’avouer son amour à Noah. Choqué, celui-ci la repousse. Lena entame alors un voyage dans l’inconnu.
Thomas Imbach, né en 1962, est un cinéaste indépendant installé à Zurich. De 1987 à 2007 il a produit avec sa société Bachim Film. En 2007 il a fondé avec Andrea Štaka la société Okofilm Productions. Ses documentaires et long-métrages de fiction ont été montrés au cinéma. Pour son œuvre il a obtenu plusieurs prix tant en Suisse qu’à l’étranger. Dès les films Well done (1994) et Ghetto (1997) il a développé un style très particulier. Avec un mélange singulier de filmage «cinéma vérité» et la succession frénétique de plans, il a résolument exploré les limites entre documentaire et fiction. Depuis le film Happiness Is a Warm Gun (2001) il continue ce principe avec des fictions et avec une direction d’acteurs passionnée.
(informations du dossier de presse)
© Locarno 2018
L’amour de Lena pour Noah est l'expression d'un désir intérieur et inconscient de quelque chose d'inatteignable, et cela à un âge où la jeune fille n’a pas encore acquis la maturité de distinguer entre ses rêves et la réalité. Son désir absolu la submerge et elle se dissout littéralement dans son chagrin.
Les images sont magnifiques et on perçoit immédiatement le trouble qui traverse le film. Les adultes, comme dans beaucoup de films sur l’adolescence, sont trop absorbés par la réalité pour se rendre compte de la gravité de la situation, même si ici ils essaient d’aider – mais Lena les repousse violemment, tout à son obsession inavouable. Et puis, objectivement, il n’y a rien qui puisse justifier une intervention pour protéger Lena d’elle-même. C’est le problème de l’adolescence : l’importance de la subjectivité qui n’arrive pas (encore) à s’objectiver.
Le réalisateur raconte s’être inspiré de la légende de Caunos et Byblis d’Ovide pour donner forme à un pan de son autobiographie.
Waltraud Verlaguet
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