logo

PROtestants et FILmophiles

Festival de Berlin 2019

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS



Retour vers la page du festival


Avec Valerie Pachner, Pia Hierzegger, Mavie Hörbiger, Michelle Barthel

Marie Kreutzer est née en 1977 en Autriche. Elle est la fille d’une femme politique des Verts. Après des études à l’Académie de dramaturgie de Vienne elle a réalisé plusiuers courts métrages, puis en 2011 le long métrage Die Vaterlosen qui a gagné entre autres le Grand prix du Festival Diagolale en Autriche. Suivent trois autres longs métrages avant Der Boden unter den Füssen

Der Boden unter den Füssen (Le sol sous mes pieds*)

Réalisé par : Marie Kreutzer, Autriche 2019, 108 min.

Valerie Pachner, Pia Hierzegger © Juhani Zebra / Novotnyfilm

Deux sœurs, deux mondes, et la relation entre les deux. Le monde de la psychiatrie - la sœur aînée est schizophrène paranoïaque - et celui des consultants d’entreprise - la cadette est une consultante d’une efficacité redoutable. Autrefois, à la mort de la mère, l’aînée était la tutrice de la seconde, aujourd’hui c’est l’inverse. L’aînée écrit des poèmes, la cadette parle le langage froid et bien huilée du monde des affaires. L’aînée se perd et n'arrive pas à gérer sa vie - le poème cité au début et à la fin dit qu’elle se regarde mais ne se voit pas, qu’elle peut bouger mais n’arrive pas vraiment à marcher - la cadette a tout sous contrôle et ne se permet aucun écart. Jusqu’à ce que...

A un moment, la confusion est maintenue volontairement. Les coups de fil, sont-ils réels ou hallucinés ? La réalisatrice explique que de ses longs entretiens avec des psychiatres elle a retenu que personne est tout malade ou tout normal et que la vie est « une danse sur la frontière » entre les deux. Qu'est-ce que la réalité si ce n'est ce que nous en percevons, est comment être sûr que nos perceptions sont exactes ?

A la conférence de presse, la réalisatrice et les deux actrices qui ont incarné des business-women ont expliqué à quel point il était difficile d'apprendre le langage propre au monde des affaires. Aucune improvisation n'était possible, il fallait s'en tenir mot à mot au texte écrit. N'est-ce pas la schizophrénie de notre monde que ceux qui déterminent nos vies - car ce sont quand même largement les affaires qui nous gouvernent, plus que nos politiques - parlent à ce point un langage différent ? C'est le fait de pouvoir communiquer de façon différenciée qui a permis à l'homme de devenir ce qu'il est. Si ce moyen de communication se détricote, qu'allons-nous devenir ?

Un film sensible qui pose des questions sur notre vivre-ensemble et notre être-au-monde.

Waltraud Verlaguet

Mentions légales

Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

Contact