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Festival de Berlin 2019

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Avec Christian Bale, Amy Adams, Steve Carell, Sam Rockwell, Tyler Perry

Adam McKay est né en 1968 dans la région de Philadelphie. Il étudie l’improvisation puis participe à l'émission télévisée politique L'Amérique de Michael Moore en 1994. Il réalise de nombreux courts métrages, puis, en 2004, son premier long métrage, la comédie Présentateur vedette : La Légende de Ron Burgundy, ainsi que Wake Up, Ron Burgundy : The Lost Movie.

Suivent Ricky Bobby : roi du circuit (2006), Frangins malgré eux (2008), un épisode de la série Kenny Powers (2009), Very Bad Cops (2010), Légendes Vivantes (2013), The Big Short : le Casse du siècle (2015) et Bad Blood (2017).

Vice

Réalisé par Adam McKay, Etats-Unis d'Amérique, 2019, 132min.

Christian Bale © Annapurna Pictures, LLC. All Rights Reserved

Synopsis : Il est l’un des| vice-présidents des USA le plus puissant de tous les temps : Dick Cheney. Le film jette de la lumière sur la carrière extraordinaire du bureaucrate et insider de Washington qui est devenu aux côté de George W.Bush l’homme politique le plus influent de son temps et savait utiliser son pouvoir : les décisions de Cheneys continuent à marquer son pays et sa politique extérieure.

Une portrait à charge, plein d’humour. On suit l’ascension irrésistible de l’étudiant très médiocre surtout connu pour ses beuveries et ses rixes. C’est sa femme qui le met devant le choix, soit il devient quelqu’un, soit elle le quitte. Il choisit de devenir quelqu’un. Lors d’un meeting pour candidats pour un poste subalterne à la Maison blanche, il est impressionné par un orateur. Il demande qui c’est. On lui dit que c’est Donald Rumsfeld, un Républicain : il sera républicain.

C’est à travers ce jeu des hasards et des relations que Dick Cheney va se construire patiemment une stature et un réseau qui lui permettra de monter l’échelle du pouvoir. Le film est construit comme un puzzle pour former petit à petit une image composite constituée d’une ambition sans mesure, d’un sens aigu de ce qu’est le pouvoir, comment le prendre, comment le conforter, comment s’en servir, dans un jeu complexe entre mensonges, loyautés, manipulations utilisant des techniques de publicité et une absence totale de scrupules. Une phrase centrale est celle de son avocat qui lui explique que le président est le pouvoir en personne, ce qu’il fait est légal, quoiqu’il fasse, puisqu’il est le président. Mais Dick Cheney renonce à viser la présidence qui aurait ausculté de trop près sa vie familiale – et il a une fille lesbienne ce qui lui aurait perdu trop d’électeurs. Alors qu’en tant que vice-président… Et on se demande en voyant le film si le « vice » n’était pas une pure formalité.

Waltraud Verlaguet

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