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Festival de Berlin

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De Patricio Guzmán

Patricio Guzmán © Berlinale 2015

France/Chili/Espagne 82 minutes

Synopsis :

L’océan recèle l’histoire de toute l’humanité. Dans la mer se trouvent toutes les voix de la Terre ainsi que celles venant de l’espace. L’eau reçoit la force des astres et la transmet aux êtres vivants. L’eau, la frontière la plus longue du Chili, renferme aussi le secret d’un bouton mystérieux trouvé dans ses profondeurs. Le Chili, avec 4000 km de côtes et le plus vaste archipel au monde, nous offre un paysage surnaturel, des volcans, des montagnes, des glaciers... Nous entendons la voix des indigènes de la Patagonie, celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques. Certains disent que l’eau a une mémoire. Ce film montre qu’elle a aussi une voix.

El botón de nácar (*Le bouton de nacre)

(Sélection Officielle)

© Katell Djian

Le film commence par des images d’une extraordinaire beauté. J’aurais tant aimé qu’il continue ainsi.
La première partie raconte ensuite l’histoire des indigènes du pays avec des interviews les derniers survivants. Des 8000 personnes vivant dans l’archipel du Sud au XVIIIe siècle, il n’en reste aujourd’hui qu’une vingtaine. Histoire terrible d’un génocide cruel comme toujours.
La deuxième partie retrace les meurtres du régime Pinochet ayant jeté dans l’océan environ 1400 victimes. Les deux parties sont liées par un bouton de nacre : un tel bouton a servi à ‘payer’ un des indigènes, Jemmy Button, pour venir en Angleterre au début du XIXe siècle. Un tel bouton a été trouvé sur un morceau de rail ayant servi à lester le cadavre d’une personne jetée dans la mer sous Pinochet.

Le propos est grave, néanmoins les raccourcis spirituels ne m’ont pas convaincue. Ce n’est pas parce que les indigènes croient que leurs morts deviennent des étoiles et que les grands observatoires du Chili observent des étoiles, que l’astronomie cherche à apprendre des choses sur les ancêtres ou nous lie à eux. La symbolique de l’eau qui recouvre tout, qui est commun aux indigènes et aux victimes de Pinochet ; on trouve également de l'eau sur d’autres planètes. Cela mène le réalisateur à la conclusion que tout est lié et que nous sommes tous responsables tant des victimes que de leurs bourreaux. Il dit que la pensée ressemble à l’eau : comme elle, elle est capable de s’adapter à tout et de tout contenir.

© Katell Djian

Autant je peux entrer dans ce type de méditation sur un plan poétique, autant, sur un sujet pareil, je préfère une pensée qui distingue, qui sépare, qui analyse. Cela me semble diluer dans un magma méditatif les véritables responsabilités, les causes historiques et la violence de la domination que des hommes exercent sur d’autres hommes. Mais cela reste un très beau film.

Waltraud Verlaguet

Prix du jury oecuménique Berlin 2015

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