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Compétition officielle
Abbas Kiarostami est Iranien, né en 1940 à Téhéran, décédé en 2016 à Paris. Après des études aux Beaux-Arts de Téhéran, tout en travaillant comme employé de la circulation, il est engagé par la société Tabli Film pour qui il réalise des publicités. Il commence à réaliser des courts métrages et fonde une section cinéma de l'Institut pour le développement intellectuel des enfants et des jeunes adultes. Il réalise son premier long en 1974, Le passager. D’autres suivent, mais quand il choisit, lors de la révolution en 1979 de rester dans son pays, il revient vers le court métrage. En 1987 un nouveau long, Où est la maison de mon ami ?, tourné à la campagne ; deux autres films du milieu villageois suivent. A partir des années 1990 il devient une figure reconnue à l’étranger pour son travail sur un Iran plus nuancé que ce qu’on en connaît par ailleurs. En 1997 il reçoit la Palme d'Or à Cannes pour Le Goût de la cerise (ex æquo avec L'Anguille de Shohei Imamura), Le Vent nous emportera est primé à la Mostra de Venise en 1999. Suivent entre autres en 2010 Copie conforme, en 2012 Like Someone in Love et en 2016 Marche avec le vent.
Avec, dans leurs propres rôles : Hossein Sabzian, Hassan Farazmand, Abolfazl Ahankhah, Mohsen Makhmalbaf, Mehrdad Ahankhah
Hossein Sabzian © FARABI CINEMA FOUNDATION; utilisation sur des réseaux sociaux interdite
Kiarostami est connu pour ses portraits sensibles, dans un décor minimaliste. Il a fait de ce fait divers un petit bijoux d’analyse psychologique. Quand l’imposteur explique qu’il a fait ça, non dans un but vénal, mais parce que cela lui faisait du bien d’être respecté, on touche du doigt toute la misère du monde.
Synopsis : « Nous ne pouvons approcher la vérité seulement quand nous mentons ». Abbas Kiarostami a toujours aimé tisser ensemble fiction et réalité. Ce film est inspiré d’un fait réel que le réalisateur a découvert dans les journaux : Sabzian, imprimeur au chômage, passionné de cinéma, s’est fait passer pour le réalisateur Mohsen Makhmalbaf et a prétendu vouloir tourner un film sur la famille Ahankhah. De cette façon il a été admis dans leur maison et royalement servi. Quand sa véritable identité a été découverte, la famille lui intenta un procès. Kiarostami a demandé l’autorisation de filmer le procès. © FARABI CINEMA FOUNDATION; utilisation sur des réseaux sociaux interdite Le film est composé d’une part des scènes du procès, en noir et blanc, et d’autre part des scènes recréées avec les mêmes personnages, en couleur. Le film a été digitalisé en améliorant la qualité et de l’image et du son, digitalisation surveillée par le réalisateur lui-même, décédé l’année dernière.
De plus il a pu persuader les membres de la famille de jouer leurs propres rôles pour retracer l’histoire qui a précédé. A la fin du film on voit le véritable Makhmalbaf consoler son usurpateur.
Waltraud Verlaguet
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