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• Anton Tchékov 1890
• Emission Champ Contrechamp du 24 mars 2015

Les fiches de film du groupe de Toulouse

Anton Tchekov 1890 de René Féret.

Si c'est une biographie, elle ne recouvre que les 14 dernières années de la vie de Tchékov. Or ses années de jeunesse ont laissé des traces profondes. De l'avis des membres du groupe, qui connaissent sa vie et sa personnalité, le film restitue mal la densité de son existence quotidienne et le caractère d'empathie, de compassion qu'ils lui prêtent. Au contraire, Nicolas Giraud, a un jeu plat, peu expressif, sans émotion ni expression. Pour expliquer la démarche du réalisateur, il a été suggéré qu'il a cherché à rendre perceptible le fait que Tchekov avait une grande sensibilité dans le domaine de l'imaginaire et montrait froideur ou indifférence dans la vie réelle.

Mais le manque de référence à l’œuvre empêche de percevoir ce trait de personnalité caché ici.

Par contre on perçoit bien le fait qu'il est vraiment ''le soutien de famille''.

Sa jeune sœur et l'institutrice de Sakhaline, elles, sont restituées avec sensibilité.

La construction de l’œuvre, en succession de tableaux, ferait penser à un téléfilm. Mais on regrette que des scènes assez dynamiques, se terminent abruptement ; on passe ainsi d'un tableau à l'autre avec souvent un trou entre eux. Une comparaison a été tentée avec l’impressionnisme, qui culmine à cette époque.

Autre regret de ses lecteurs, que l'ambiance de l'époque ne soit pas rendue : ennui de la classe bourgeoise et conscience que des jours sombres l'attendent.

Mais il y a des points positifs : Bon choix et discrétion de la musique qui n'accompagne que quatre moments, la prise de vue appréciée ainsi que la prise de son et la bonne diction des acteurs, les costumes d'époque, les décors et l'éclairage, notamment à la bougie.

Malgré ces qualités reconnues, les 17 participants ont noté le film entre 7 et 14. Avec moyenne à 9,6/20.

Le groupe de Toulouse