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Archive des éditos

Edito : avril 2014

Passer du deuil au printemps des images

Il faut retenir de lui une extraordinaire variété de style et de sujets abordés, depuis des films sur des sujets engagés comme La guerre est finie (1966) et qui lui vaudront parfois les foudres de la censure, jusqu’à des œuvres plus fantaisistes, ces dernières années, comme Les herbes folles (2009).

C’est sans doute Nuit et brouillard (1956) qui traversera les décennies et atteindra plusieurs générations de spectateurs. D’abord tous ceux qui avaient vécu de plus ou moins près cette période de la fin de la guerre et l’ouverture des camps de la mort en Allemagne. Mais ensuite des générations de lycéens, confrontés par leurs enseignants à la Shoah.

Resnais c’est aussi le cinéma qui fait des clins d’œil au théâtre (Smoking/no smoking, Mélo), servi par des acteurs qui le suivront fidèlement : Arditi, Sabine Azéma, André Dussolier... L’éternité d’Alain Resnais se jouera justement à travers sa filmographie et l’on peut espérer, pour le plaisir des cinéphiles, de nombreuses rétrospectives auxquelles les profiliens auront à cœur de participer.

Maguy Chailley