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Archive des éditos

Edito : juin 2019

La vie rêvée de cinéma

Je n'ai pas d'actualité, pas de théorie ni de compte-rendu de Cannes à partager ici. Je reviens d’un voyage à la Nouvelle-Orléans. Petite touriste cinéphile de base, j'ai vécu mon cinéma dans la ville et son Quartier français aux clubs de jazz légendaires, le Mississipi, le Bayou ! C’est là que j’ai compris : j’ai lu dans les livres, je l’ai vu au cinéma, j’ai rêvé dans mes rêves de ces paysages et maintenant seulement je l’ai vécu – épisode final et magique où le fondu-enchaîné devient net, ou la superposition fonctionne et se pose en acte définitif.

Loin dans le passé les strates de mon esprit avaient gardé les images sublimes du Sud des Etats-Unis d’Autant en emporte le vent et l’atmosphère oppressante d’Un tramway nommé désir. Les sensations que vous laisse un livre par ses descriptions, son atmosphère, se cristallisent dans la transposition filmique, décuplant votre désir d’idéaliser ce non-vécu.

J’avais dans la tête toute une imagerie : le Bayou en noir et blanc épuré du Down by law de Jim Jarmusch, la beauté sauvage de l’île de Mud-sur les rives du Mississipi de Jeff Nichols, la Nature déchaînée du Sud des bêtes sauvages de Benh Zeitlin et sa mythologie… Et si j’ai éprouvé le bonheur de clapoter dans le Bayou, j’y ai respiré un air frais et chlorophyllé alors que dans mon avis préjugé l’air était moite, putride et l’impression vaguement angoissante. J’ai plongé dans le décor façonné Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier, rythmé par le tempo du train qui traverse la ville et le quadrillage ensoleillé des rues. C’était une belle expérience de traverser l’écran de mes pensées, une chance d’avoir toutes ces références dans mon esprit comme un capital, enfin délayé en souvenirs, et la B.O. de folie y est omniprésente, surtout l’année du cinquantième Festival de jazz !

Arielle Domon

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