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Volker Bruch

Né le 9 mars 1980 à Munich

Extrait de sa filmographie

Entretien avec Volker Bruch

dans le cadre de la manifestation Face to Face with German Films lors du Festival de Cannes 2017

par Waltraud Verlaguet

Réalisation : Catherine Verlaguet

Sous la vidéo : la traduction de l'intégralité de la transcription de l'entretien.

Des extraits sont intégrés, ensemble avec ceux des entretiens avec Ronald Zehrfeld, Louis Hofmann et Alexander Fehling, dans une vidéo soustitrée.

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Waltraud Verlaguet : Merci beaucoup Volker Bruch d’être avec nous ce matin. Vous êtes passé du théâtre directement dans les séries policières. Comment ça s’est passé ?

Volker Bruch : J’ai passé quatre ans formidables à l’école de théâtre de Vienne, et en sortant de là je suis allé directement devant la caméra.

WV : Et spécialement dans des séries policières.

VB : C’est ce qui se produit en Allemagne. Je ne me suis pas ‘décidé’ pour des policiers. J’ai eu vite un agent et on a regardé où je pourrais tourner, et c’était d’abord des policiers.

WV : Oui, on vient d’en parler avec votre jeune collègue, c’est un peu difficile en Allemagne côté cinéma, les gens vont peu au cinéma, ils regardent surtout des séries télévisées ou alors le cinéma américain.

VB : Oui, c’est dommage, mais c’est comme ça. Ici en France on va beaucoup plus souvent au cinéma, et on aime ça. Moi personnellement j’adore aller au cinéma, j’y vais souvent. C’est une autre atmosphère. J’aimerais même qu’il y ait des séries aussi au cinéma. Visuellement ça fait quand même une différence et s’il y avait mes séries préférées au cinéma et qu’on pouvait voir chaque dimanche un épisode j’en profiterais volontiers.

WV : Quelles sont vos séries préférées ?

VB : Homeland par exemple,  puis Fargo, House of Cards…

WV : Downton Abbey ?

VB : Non, je n’ai pas vu celle-là.

WV : A voir absolument.

VB : Oui, mais on ne peut pas tout voir, il y en a tellement, on n’arrive pas à suivre.

WV : Comment définiriez-vous la façon de jouer entre théâtre, cinéma et séries ?

VB : Je dirais qu’entre cinéma et séries il n’y a vraiment plus de différences. Quand on tourne, on ne tourne de toute façon toujours qu’une séquence à la fois. Pour une série on va faire ça pendant 120 jours, pour un film ça sera moins, mais on se concentre toujours sur ce qu’on est en train de faire à un moment donné.

WV : Et le théâtre ?

VB : Là c’est une façon tout à fait différente d’aborder le jeu. On répète beaucoup, on essaie des choses, et le soir on a un retour de la salle. Mais comme je le disais, ça fait longtemps que je n’ai plus été sur scène. Cela m’intéresserait de m’y remettre, mais ça fait longtemps.

WV : Comment voyez-vous l’avenir des séries, particulièrement avec Netflix ?

VB : En ce moment il y a plein de choses qui se passent. Notamment en Allemagne on crée beaucoup de nouvelles séries, avec des gros producteurs comme Amazon, Sky, Netflix qui investissent beaucoup d’argent et de temps pour développer de nouvelles choses. Pour un acteur c’est formidable parce que c’est beaucoup de travail et d’un très bon niveau qualitatif.

WV : Que dites-vous de la décision du président du Jury de ne pas prendre en considération Okja parce que c’est une production Netflix ?

VB : Pardon ?

WV : Almodovar a dit qu’il n’allait pas prendre en considération Okja.

VB : Ah bon, je n’en ai pas entendu parler. Je ne sais pas quoi en dire, je dirais qu’il faut d’abord regarder le film, je ne comprends pas cette attitude.

WV : Il dit qu’un film qui ne sera pas visible en salle…

VB : Il ne sera pas montré en salle ?

WV : Non, uniquement sur Netflix.

VB : Ah bon, je ne savais pas. C’est dommage, en fait. J’aimerais bien le voir au cinéma, sur un grand écran, ça fait une grande différence. Et même tout le processus de se mettre en route pour aller au cinéma, c’est autre choses que de regarder un film sur le téléphone ou la tablette, ou la télé, où je peux appuyer à tout moment sur ‘pause’ – c’est une autre aventure dans laquelle je m’engage en allant au cinéma.

WV : Vous-même, voyez-vous beaucoup de films en streaming ou plus au cinéma ?

VB : Les séries je les vois par nécessité à la maison, mais j’adore aller au cinéma et j’y vais très souvent.

WV : Donc des films plutôt au cinéma…

VB : Oui, sauf quand on a manqué un film et qu’on doit le rattraper sur le petit écran. J’ai aussi un vidéoprojecteur à la maison, ça se rapproche déjà du cinéma mais ça reste autre chose.

WV : Où vivez-vous aujourd’hui ?

VB : à Berlin.

WV : Mais vous êtes de Munich.

VB : Exact.

WV : Quelle différence y  a-t-il entre Munich et Berlin ?

VB : Je me sens toujours très bien quand je viens à Munich, c’est peut-être un peu plus provincial, un peu plus élégant. Mais ce qui me plaît le plus à Munich c’est la situation géographique, on est vite dans les montagnes, il y a des lacs magnifiques. Munich me manque un peu.

WV : Tandis qu’à Berlin on ressent encore le passé de la RDA, non ?

VB : Mais c’est super ça. Berlin est une ville des contrastes, il y a absolument tout à Berlin, tout est là en même temps, il y a une grande variété, on ne s’ennuie jamais.

WV : Voyez-vous encore des différences entre Est et Ouest ?

VB : Bien sûr il y en a encore ; c’est encore visible. Mais ça change très vite et de plus en plus vite.

WV : Est-ce qu’il y a des tensions religieuses dans une grande ville comme Berlin ?

VB : Il y a évidemment des groupes qui se retrouvent, mais cela ne me semble pas très visible dans la ville. A Berlin ça me semble ok.

WV : Pas de gros problèmes entre différents groupes ?

VB : Il y en a, et c’est normal dans une grande ville, et parfois il y a des choses qui se passent. Mais je m’y sens très bien et en sécurité.

WV : Il y a eu de la peur après l’attentat de décembre ?

VB : La peur n’est jamais payante, y compris dans ce contexte, la meilleure chose à faire est de rester décontracté.

WV : Oui, j’ai trouvé formidable pendant la Berlinale il n’y avait aucun contrôle des sacs.

VB : Oui, c’est la question, quand on voit ici tous ces contrôles, est-ce que ça tranquillise ou au contraire, ça inquiète ? Je prends aussi ma voiture de façon tout à fait décontractée tout en sachant qu’il y a tant d’accidents de la route par an. Il ne faut pas jouer les Cassandre.

WV : Quels sont vos projets ?

VB : Je suis en vacances pour l’instant, et après l’aventure que je viens de vivre avec Babylone Berlin - c’était plusieurs mois de tournage intensif -  je me repose et j’attends la suite.

WV : Pas d’ambition pour passer derrière la caméra ?

VB : C’est sûrement très intéressant aussi, mais pour l’instant je n’y pense pas.

WV : Bien, il ne me reste plus qu’à vous remercier pour cet entretien.

VB : Merci aussi.


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