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Les Arcs, 9ème

Le festival de cinéma européen des Arcs dont la neuvième édition vient de se terminer, s’attache à montrer la diversité du cinéma européen, à promouvoir de jeunes talents, tout en mettant chaque année à l’honneur la production d’un pays en particulier – en 2017 l’Allemagne, avec une douzaine de longs métrages et quelques courts.

120 films ont été programmés durant cette semaine où le soleil et les pentes enneigées faisaient concurrence aux salles obscures.

Malgré la richesse et la grande diversité des films présentés, une thématique émerge, hélas dans l’air du temps, celle de l’exil et des migrations : Beyond words de Ursula Antoniak (Pays-Bas), Western de Valeska Grisebach (Allemagne), The Charmer de Milad Alami (Danemark) Welcome to Germany de Simon Verhoeven (Allemagne), La mauvaise réputation d’Iram Haq (Norvège)… sans compter certains courts-métrages comme Koropa de Laura Henno (France) ou Bon Voyage de Marc Raymond Wilkns (Suisse).

Plus original est le thème de l’écriture comme passion essentielle de la vie qui passe à travers Scary mother  d’Ana Urushadze (Géorgie), pas totalement abouti, et The Motive de Manuel Martín Cuenca (Espagne), tiré d’un livre de Javier Cercas et tout à fait réjouissant.

Il est difficile de parler de tous les films vus en sept jours, mais voici au moins ceux qui ont été remarqués à l’heure du palmarès.

Un film rafle quatre récompenses : Flèche de cristal, Prix d’interprétation masculine, Meilleure musique originale et Meilleure photographie. Il s’agit de Lean on Pete d’Andrew Haigh (Royaume-Uni), d’après un roman de Willy Vautlin, déjà présenté à la Mostra de Venise, et qui raconte la fugue d’un adolescent et d’un cheval en quête d’un foyer à travers les États-Unis : une interprétation époustouflante du jeune Charlie Plummer et une mise en scène toute en délicatesse.

Autres films récompensés : Grand prix du jury pour Nico, 1988 de Susanna Nicchiarelli (Italie) sur les dernières années de la chanteuse Nico, avec une prestation éblouissante de Trine Dyrholm, actrice danoise en Nico, Prix du public pour La Mauvaise Réputation de Iram Haq (Norvège), prix d’interprétation féminine à Maria-Victoria Dragus qui joue le rôle titre de Mademoiselle Paradis de Barbara Albert, film historique (et oubliable) sur les rapports d’une pianiste aveugle et de son médecin Franz Anton Messmer.

Le Prix du jury Jeunes (les lycéens et collégiens de la région sont très présents dans les salles) revient au film Le Capitaine de Robert Schwenke (Allemagne) qui relate, sur la base de faits réels, la virée crépusculaire et sadique d’une bande de déserteurs allemands dans les derniers mois de la guerre : la lourdeur de la mise en scène et la complaisance à montrer les exactions, meurtres et autres ignominies interrogent sur ce choix du jeune public (conforté par le prix 20 minutes d’audace).

Le Prix Cineuropa couronne enfin Sonate pour Roos de Boudewijn Koole (Pays-Bas), un des plus beaux films du festival qui parle de rapports mère-fille et d’adieux à la vie, avec un travail exceptionnel sur l’image (photos, gros plans, plans larges somptueux de paysages de neige) et sur le son, un film qui réussit à émouvoir tout en restant pudique.

Tous ces films récompensés vont sortir en salle entre mars et juin prochains et les pro-filiens pourront se faire leur propre idée.

Nic Diament

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