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PALMARES OFFICIEL 2016 (extrait)
Flèche de Cristal :
Glory de Kristina Grozeva et Petar Valchanov
Grand Prix du Jury :
Home de Fien Troch
Prix du Public :
Layla M de Mijke de Jong.
Prix du Jury Jeune (remis par les lycéens de Bourg Saint Maurice, Albertville et Chambéry) :
L’Indomptée de Caroline Deruas
Prix du Jury Presse :
Glory de Kristina Grozeva et Petar Valchanov.
L’ensemble des récompenses est consultable à l’adresse suivante
http://lesarcs-filmfest.com/programmation/palmares-2016.html
Ils ont proposé sous forme de master classes une short-list de films (six en tout, trois pour chacun), suivis de débats. Réparties dans différentes salles, les projections ont eu lieu aussi bien au cœur de Bourg-Saint-Maurice que dans les stations de ski qui environnent cette ville et s’étagent entre 1600 et 2000 mètres. Un public de cinéphiles autochtones ou venus d’ailleurs, et de nombreux enfants et adolescents de la région, a pu ainsi bénéficier de la programmation d’une centaine de films, répartis en différents programmes : la sélection officielle (tant pour les longs métrages que pour les courts), le programme 'Hauteur' (dédié aux voix du cinéma les plus pertinentes de cette année), le programme 'Playtime', un programme 'Documentaires' et des séances réservées aux scolaires. Enfin, le festival voulait cette année mettre à l’honneur les jeunes réalisatrices européennes (on se souvient de la polémique soulevée en 2014 par Jane Campion, présidente du jury à Cannes, faisant remarquer que « seulement 7 % des 1 800 films soumis à la Compétition sont réalisés par des femmes ») et proposait une sélection de dix films réalisés par des femmes, intitulée 'Nouvelles femmes de cinéma'.
Un certain nombre des films présentés sont déjà sortis en salle, comme Primaire d’Hélène Angel ou sur le point de l’être, comme La Communauté de Thomas Winterberg. Sur ce très riche ensemble, nous n’avons pu voir que vingt films issus des différents programmes : tous nous ont intéressés, certains nous ont plu, quelques-uns nous ont enthousiasmés et c’est de ceux-ci que nous avons choisi de parler. Notre sélection a un caractère partiel et éminemment subjectif que nous assumons, même (et surtout ?) si elle diffère des choix des différents jurys et des récompenses officielles (cf. ci-contre). Voici donc, selon nous et sans ordre de préférence, les films à ne pas manquer (encore une fois parmi ceux que nous avons eu le bonheur de voir).
Paris pieds nus de Fiona Gordon et Dominique Abel (Belgique) (sortie en salles prévue le 8 mars 2017)
Fiona, bibliothécaire canadienne, débarque à Paris pour voler au secours de sa tante, menacée de la maison de retraite. Quand elle arrive, sa tante a disparu, et elle croise le chemin de Dom, un SDF frimeur et agaçant… Une fable tendre loufoque et pleine d’humour où les gags s’enchaînent sans temps mort (les deux premiers rôles sont joués par les deux réalisateurs).
Orpheline d’Arnaud des Pallières (France) (sortie prévue le 29 mars)
Quatre moments de la vie d’une femme, incarnée en quatre personnages, qui cherche à échapper à un passé de révolte et de violence… Une narration éclatée, sophistiquée qui exige des spectateurs qu’ils acceptent de jouer le jeu, mais une caméra fluide, une mise en scène intelligente, et des actrices formidables.
Corniche Kennedy de Dominique Cabrera (France) (sortie le 18 janvier)
Les jeunes des quartiers de Marseille s’envolent du haut de rochers de la corniche Kennedy et plongent, insoucieux du danger. Suzanne, fille de bonne famille, fascinée par leur témérité se joint à eux. Ensemble ils vont jouer à d’autres jeux encore plus dangereux… Les jeunes acteurs, presque tous des non-professionnels, incarnent leurs personnages, issus du roman éponyme de Maylis de Kerangal, avec justesse et panache. L’impressionnante beauté des images (sujets au vertige, s’abstenir), l’inventivité de la mise en scène sert un propos qui met en scène toute la vitalité ébouriffante de la jeunesse.
Glory (Slava) de Kristina Grozeva et Petar Valchanov (Bulgarie) (sortie prévue le 12 avril)
Quand Tsanko Petrov, cheminot solitaire et taiseux (car bègue), trouve des millions de lev sur le ballast, il remet l’argent à la police. Fêté comme un héros, mais au cours de la cérémonie, on lui prend sa montre, une « Glory », héritée de son père. Il se lance dans un combat têtu pour la récupérer… Une dénonciation ironique de la bureaucratie et de la corruption bulgares, un antihéros attachant, beaucoup de rythme, une cascade de gags entre drôlerie et mélancolie pour un constat en fin de compte accablant.
The Levelling de Hope Dickson Leach (Royaume Uni)
Clover, vétérinaire-stagiaire, retourne à la ferme familiale où son frère vient de se suicider et se retrouve face à la ferme ruinée, et à son père, dans le déni et très rejetant. Le monde rural anglais en crise décrit sans concession, une ambiance sombre, mais un réalisme et une force de conviction qui emportent l’adhésion et une actrice, un petit bout de femme indomptable, qui crève l’écran.
L’indomptée de Caroline Deruas (France) (sortie prévue le 15 février 2017)
Axelle, photographe et Camille, écrivain débutante, mariée à une gloire des lettres, partent pour un an de résidence à la villa Medicis. Dans ce lieu enchanteur, d’étranges phénomènes se produisent, des fantômes surgissent, des amours naissent, la jalousie se déchaîne… La villa Médicis est photogénique à souhait, et le génie de la réalisatrice en fait le cadre d’une histoire complexe, pleine de subtilité et de mystère, où elle joue avec bonheur des cadrages et des prises de vue, où les acteurs se montrent tous à la hauteur de ce projet ambitieux.
Le concours de Claire Simon (France) (sortie prévue le 8 février 2017)
En première partie, le film nous donne à voir les conditions du concours d’entrée à la Fémis, écrits et oraux successifs, puis, à travers les discussions des jurys ou les interrogations des candidats, ouvre des pistes de réflexion autour de la création cinématographique. Claire Simon, dont le dernier film, magnifique, s’intitulait Le bois dont les rêves sont faits, réussit à nous passionner avec un sujet qu’à première vue on aurait pu juger austère.
Roues libres d’Attila Till (Hongrie) (sortie prévue le 15 février 2017)
Rupaszoc est en fauteuil roulant depuis 3 ans, à la suite d’un accident, Zolica, 20 ans, vit en fauteuil roulant depuis toujours, et le troisième larron marche mais a des difficultés de coordination. Ils vont pourtant se lancer dans des actions dangereuses avec (ou contre) la mafia locale. Un rythme impeccable, beaucoup de suspense et de surprises, avec un retournement final renversant et jubilatoire. Un film revigorant, qui pour une fois, ne met pas en scène le handicap de façon doloriste.
Philippe Raccah et Nic Diament,
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