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La fratrie à l’honneur

Una questione privata des frères Paolo et Vittorio Taviani

La fratrie, lorsqu’elle se mêle de cinéma, ne fait pas dans la médiocrité. Témoins les frères Dardenne, les frères Cohen, tant d’autres sans doute, et les Taviani. Je ne citerai d’eux que Padro padrone où la Sardaigne nous est contée avec beaucoup d’émotion.

Une passion mal éteinte

L’Italie en 1943. Les jeunes hommes s’écharpent, entre partisans et troupes ‘légalistes' ou réputées telles, fort largement inspirées de notre milice de triste mémoire (à moins que ce ne soit l’inverse). L’anecdote est assez mince : le jeune Milton, membre d’un réseau de partisans, a noué apparemment une chaste liaison avec une jeune fille rapatriée depuis quelque temps de Turin à la campagne. L’idylle lui convient, et la flatte même, sans plus. Son cœur en effet est ailleurs : c’est ce qu’avoue à Milton la majordome du domaine. Le cœur de Fulvia bat pour Georgio, un partisan d’une autre unité que Milton. Celui-ci n’a de cesse que de rencontrer son rival. Mais les péripéties des combats conduisent Georgio à être capturé. Le décor est dressé, mais le dénouement de l’affaire ne sera pas dévoilé ici. Les horreurs de la guerre intestine ne nous sont pas épargnées, incendies provoqués, massacres de paysans… Ajoutons que la campagne italienne nous est révélée avec beaucoup d’affection. Dernier message sans doute d’un duo talentueux, dont l’un vient de disparaître récemment.

Jacques Agulhon

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