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A propos du film Le seigneur des anneaux

(un film de Peter Jackson à partir de l’œuvre de J.R.R. Tolkien)

Présentation d’extraits de la première partie : La communauté de l’Anneau 

Le fait de choisir des extraits du Seigneur des Anneaux dans le cadre du Séminaire « Mythes et Cinéma » est venu de deux constatations :

Le monde conçu par Tolkien est celui d’une fatalité liée à l’appétit de pouvoir. C’est dans un autre ouvrage, Le Silmarillon, qu’il a élaboré l’ensemble des récits qui serviront de trame au Seigneur des Anneaux. En des temps très anciens, des anneaux ont été forgés par des Elfes et distribués aux Rois Elfes, aux Seigneurs Nains, et aux Hommes Mortels, mais un autre anneau, le Maître Anneau, fabriqué en secret par Sauron, un être fondamentalement maléfique, était destiné à gouverner tous les autres. Les hommes réussirent à s’emparer de l’Anneau du Pouvoir grâce au roi Isildur qui trancha le doigt de Sauron, lors d’une énorme bataille. Sauron perdit son pouvoir sur la Terre du Milieu. Mais les orques, au service du Mal, prirent leur revanche et Isildur, ainsi que ses trois fils, furent tués. Le Maître Anneau fut perdu au fond d’une rivière. Et les hommes perdirent leur pouvoir. Trouvé par un être étrange, Gollum, monstre répugnant et ambivalent, qui le garda 500 ans. Mais l’Anneau finit par lui échapper…. C est l’aventure de cet anneau maudit (qui garde toujours le contact avec Sauron !) qui nous est conté, passant de main en main et provoquant quelques malheurs. Jusqu’au moment où Frodon, le jeune Hobbit, désigné par tous, en raison de sa naïveté d’âme, finira par le jeter dans les entrailles de feu de la Montagne du Destin, le détruisant définitivement. Car l’Anneau, symbole et instrument du pouvoir et de la recherche de la satisfaction des désirs, est fondamentalement lié au mal… 

En fait, Frodon ne pourra accomplir seul sa mission. Et c’est l’intérêt de cette première partie : La communauté de l’Anneau, au titre approprié, puisque nous assistons à la formation du groupe composé d’êtres de races différentes, afin d’aider Frodon dans sa mission pleine de périls. Il en va de l’avenir du monde ! Il faut que l’Anneau maudit, qui « s’est réveillé et qui entend son maître l’appeler », soit détruit afin qu’un nouveau roi (Aragorn) reprenne les destinées de la Terre du Milieu pour que règne la paix dans la prospérité. Une Assemblée réunit, sous la Présidence d’Elrond, un seigneur elfe immortel, les représentants des races du monde : les Elfes (êtres aériens), les Nains (êtres des mondes souterrains), Gandalf le Magicien, l’homme de la lucidité, Boromir, un preux chevalier au sang (trop) chaud et Aragorn, le descendant d’Isildur, en quête de terre et d’une femme. Ils entourent Frodon et ses amis Hobbits : Sam, le fidèle, Merry et Pippin, fantasques et hâbleurs. De cette Assemblée se dégagent la mission (détruire l’Anneau) et la constitution de la Communauté (Les Neuf Marcheurs). Mais, c’est Frodon et lui seul qui gardera l’Anneau en vue de sa destruction. 

Alors que Gandalf et Aragorn sont conscients que la possession de l’Anneau ne peut que corrompre, Boromir, le « maillon faible » de la communauté, qui a pourtant juré fidélité à Frodon, est attiré par la puissance de l’Anneau, et tente de le reprendre à Frodon. Par sa faute, il provoquera la dissolution de la communauté, et sera tué par les Orques. 

La Communauté de l’Anneau est l’histoire de ce groupe qui faillit (provisoirement) dans sa mission, par manque de cohésion. Il est vrai que le premier revers vient de la mort de Gandalf, à l’issue de sa lutte contre le Dragon de Feu. Mais il reviendra, avec des pouvoirs accrus (seconde partie : Les deux Tours). Quand Frodon s’apprête à partir seul vers la Montagne du Destin, il dit :

« Je voudrais que l’Anneau ne soit jamais venu à moi, que rien de ceci ne soit arrivé ! ». 

Gandalf apparaît alors comme en songe et lui répond : 

« Comme ceux qui vivent de telles épreuves, mais ils n’en décident pas. Tout ce qu’on peut décider, c’est ce que nous allons faire du temps qui nous est imparti ! ». 

L’heure n’est pas à l’abandon dans la tristesse de l’échec. L’heure est au réveil des consciences, l’heure est à l’action. Voici les dernières paroles d’Aragorn, à la fin du film : 

« Le destin de Frodon n’est plus entre nos mains, mais la communauté ne peut échouer si nous restons loyaux ». 

Un personnage prend alors une dimension héroïque, tout en restant modeste, c’est Sam qui restera aux côtés de Frodon. Cette fidélité sauvera celui-ci, car il n’est pas exempt de faiblesses. Il montrera tout au long de cette aventure des contradictions bien humaines. 

De ces récits étranges sortis de l’imagination d’un distingué professeur de linguistique, que retenir ? Ce n’est pas la simple description de la lutte du Bien et du Mal. Les personnages montrent toute leur complexité. L’enjeu est de taille, mais il est accessible, si on prend conscience que : 

Il n’empêche que se dégage de cette œuvre, remarquablement transposée au cinéma, une certaine mélancolie, une amertume due à la tristesse de la séparation, évidente à la fin de La Communauté de l’Anneau et encore plus quand nous arriverons à la fin de la troisième partie Le retour du Roi. Selon Tolkien, la sortie du mythe s’opère dès la destruction de l’Anneau, et elle précède un Commencement : « le temps des Elfes est fini, mais le monde des Hommes est proche ». Et il faut se résoudre à vivre !

Alain Le Goanvic

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