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Fiche technique :

Réalisation : Réalisateur et scénariste :Terence Malick­ Image : Emmanuel Lubezki ­ Décor : Jack Fisk - Montage : Richard Chew, Hank Corwin ­ Musique : James Horner ­Son : Jus Antonio Garcia - Production : Metropolitan Filmexport et New line Cinema ­ Productrice : Sarah Green

Avec :
Colin Farrell (Capitaine Smith), Q'Orianka Kilcher (Pocahontas), Christopher Plummer (Capitaine Newport), Christian Bale (John Rolfe), August Schellenberg (Powhatan)

Le nouveau monde

Etats-Unis d'Amérique, 2006, 136min.

Réalisation : Terrence Malick

Biographie :

Cinéaste important mais peu prolixe, Terence Malick n'a réalisé que trois films avant « Le Nouveau Monde » : « La balade sauvage »(1973), « Les moissons du ciel » (1978), »La ligne rouge » (1999).

Résumé :

1607 : Arrivée des premiers bateaux anglais sur la côte américaine, qui s'appellera plus tard la Virginie. Un premier contingent s'installe, coupe des arbres, hérisse des palissades et construit un village. Le chef de l'expédition décide de retourner en Angleterre pour aller chercher de la nourriture et des armes, tout en confiant au capitaine Smith une mission d'exploration et de contacts avec le roi local. Il sera fait prisonnier et son exécution est évitée grâce à l'intervention de la jeune Princesse Pocahontas. Recueilli dans la tribu, Smith s'initie à la vie du village indien . Un amour passionné l'unit à Pocahontas. Mais le retour de Smith au camp s'impose, décimé par la famine, et la mutinerie, La princesse se compromet avec les envahisseurs, que le roi veut voir partir et non s'installer. Elle sera rejetée, alors que Smith devient chef du camp, puis quitte la jeune fille pour une mission lointaine.

Analyse :

Malick, dans la foulée de «La ligne rouge », nous livre un film poétique et polyphonique, inspiré et spiritualiste, ethnologique et rêveur. Évidemment, il ne nous donne pas une version historique des premiers pas des colons anglais arrivés en Virginie en 1607, à la gloire de Dieu et du Roi d'Angleterre ! Ce que la caméra du cinéaste nous révèle, c'est le monde de la Nature, non pas inviolée, mais simplement occupée par des peuples respectueux et pieux.
De la peuplade qui découvre avec stupeur les hommes au visage pâle et aux étranges habits (le film prend en effet le parti des Indiens), émergent deux personnages : le roi, polygame et aux cent enfants, et la jeune Indienne, la « princesse » et préférée du roi, Pocahontas.
La beauté des images, les travellings avant et latéraux qui glissent entre les hautes herbes et les arbres et surtout les voix intérieures qui scandent le montage des séquences nous font vivre un moment exceptionnel de « grâce et de volupté ». Nous sommes au coeur du rêve américain, empreint de la nostalgie de la fusion entre le Nouveau Monde et l'Ancien.
Les voix intérieures disent surtout l'amour de Pocahontas et les déchirements du capitaine Smith qui imagine « a true Commonwealth ». Il sera finalement gagné par son ambition, du fait de sa mission pionnière de découvrir le « Passage du nord-ouest »et permettre encore aux dominateurs occidentaux d'étendre leur pouvoir. Il fuira l'amour pur et entier de la princesse (magnifique et nouvelle actrice).
La musique participe de l'atmosphère élégiaque, avec les accords graves du Prélude wagnérien (L'Or du Rhin) et la mélodie de Mozart (encore le trop fameux Andante du Concert no 23, surexploité au cinéma).. En bref, un très beau film.

Alain Le Goanvic

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