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Réalisation : Takeshi Kitano - Scénario, Montage, Peintures : Takeshi Kitano - Musique : Yuki Kajiura - Photographie : Katsuri Ganagisima - Lumière : HitoshinTakaya - Son : Sensi Horiuchi - Montage : Yoshinori Oota - Production : Masayuki Mori, Takio Yoshida
Avec :
Beat Takeshi, Konako Higuchi, Yurei Yanagi, Kumiko Aso.
ouche à tout infatigable, Kitano, acteur de théâtre puis de cinéma, alterne depuis 1989 des réalisations d’un intérêt divers parmi lesquelles « L’été de Kikujiro » avait été remarqué à Cannes. Ses productions télévisuelles lui permettent de ne pas avoir de soucis d’argent pour ses films, mais aussi de consacrer une partie de son temps à son violon d’Ingres, la peinture.
Résumé :
Dès son plus jeune âge, Machisu, enfant prodige, s’épanouit dans la peinture. Mais très vite il ne sera pas épargné par la vie, et le film retrace les avatars d’une existence à la recherche désespérée d’une notoriété qui le fuit, quelles que soient les techniques picturales qu’il pratique. A l’inverse d’Achille qui, selon Zénon d’Elée, s’avérait incapable de rattraper la tortue, Machisu y parviendra dans le renoncement.
Analyse :
Voilà de quoi nourrir une réflexion, plus amusée que grave sur l’art et la condition de l’artiste. A travers le destin de ce « fou de peinture », c’est un défilé permanent, souvent d’un burlesque du meilleur effet, de tableaux, de fresques et autres créations de l’art contemporain. Mais aussi l’occasion de fustiger les turpitudes d’amateurs d’art et des galeries de peinture qui ne sont pas loin de faire de l’art japonais un nid d’escrocs. A la recherche toujours renouvelée, de ce qui assurera le succès, au gré des critiques du galeriste, nous passons du cubisme à l’action painting, du pop au body art et du minimalisme aux graffitis. Au fil du temps, l’enfant particulièrement doué cède la place à l’homme mûr, mais toujours coiffé, tel un talisman sans doute, d’un invraisemblable béret rouge, offert à l’enfant qu’il était par un peintre de grand renom. Après les drames douloureux de l’adolescence, l’abandon familial, se succèdent de désopilantes circonstances souvent traitées avec un humour qui vire vite au noir : projeter des tonnes de peinture, à partir de l’impact d’un vélo lancé à vive allure sur un mur soigneusement choisi, n’est pas sans risque… Pas plus que d’être maintenu en « apnée forcée » par son épouse dans la baignoire… pour se mettre dans un « état second » réputé favorable à la « création » ! Et il est très aventureux d’exprimer son art sur les rideaux de fer d’une rue commerçante : notre homme et sa compagne sont promptement contraints de les badigeonner de blanc car les propriétaires n’avaient pas apprécié et l’avaient fait savoir à la police…
Jacques Agulhon
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