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Fiche technique :

Réalisation Marie Jaoul de Poncheville - Scénario : Marie Jaoul de Poncheville & Jean François Goyet, librement inspiré du roman "Jamilia" de Tchinguiz Aïtmatov paru en 1958 et traduit en 1959 par Aragon.

Avec :

Albina Ilachova (Amira), Ilimbel Kalmouratov (Rëmur), Taalaïkan Abazova (Uljan) etc. et nombre d'acteurs non professionnels très bien intégrés.Marie Jaoul de Poncheville est journaliste, directrice artistique presse enfantine, écrivain. Elle a fait de nombreux séjours en Asie Centrale et a réalisé des documentaires, Lungta, les cavaliers du vent (1990), Molom, conte de Mongolie (1995), La projection (1999), Yöden (2001), Tengri (2009) a obtenu de nombreux prix dans divers festivals.Toute l'action se passe en Kirghizistan, sauf le bref prologue. Au coeur de la steppe khirghise, la belle et vive Amira, mal mariée, vit dans sa tribu nomade en complicité avec sa "soeur" Uljan, également mal mariée. Arrive Temür, homme mystérieux. Bien accueilli, taciturne et retenu, il vit en marge. Stimulée par Uljan, Amira laisse rapidement voir ses sentiments pour Temür.
Le retour du guerrier, rigoureux et brutal, rend la situation invivable et les amants doivent s'enfuir poursuivis par le mari et trois comparses. Un voyage périlleux entre steppe, montagnes et ciel dans une quête éperdue de liberté.Pièce en deux actes encadrés par un bref prologue et un épilogue onirique.
Le premier acte est une fresque de vie qui fait découvrir, ou entrevoir, les paysages, les routes, la vie des villages et du "jaïloo" regroupant 7 yourtes et éclaire la personnalité et les affinités des divers personnages. Bien sûr l'intrigue qui se noue n'est pas nouvelle : un beau garçon malmené par le vie, et une belle jeune femme n'aspirant qu'à vivre, sont mis en présence. Et ce qui devait arriver advient. Le jeu est sobre et naturel, le récit linéaire et le cadre sobrement utilisé pour ancrer l'action dans cette Asie Centrale très chère à l’auteur. Les méfaits de l’alcoolisme, la brutalité de relations homme-femme, le décalage de l'intégrisme y sont montrés tout comme la vie simple, la tradition.
Le second acte, la fuite des deux amants pourchassés par quatre "vengeurs", est une course vers le salut représenté par le passage de la frontière en haute altitude, course semée d'obstacles, de répits, de déceptions et d'actes de fraternité. L'épilogue peu réaliste, dans un film vraisemblable dans son ensemble, permet au spectateur de sortir positivement de ce récit en interprétant la fin à sa guise.
Touchant à divers genres sans en choisir vraiment un, effleurant plusieurs thèmes sans en approfondir aucun, ce film, très attachant par ailleurs, peut laisser sur sa faim. Dire, sans aucun accent péjoratif, que c'est un conte pour adultes lui donnerait peut-être sa cohérence.
Quant à Tengri, dieu unique ancestral, il cache bien son jeu. Mais peut-être est-ce lui qui accompagne ce magnifique hymne à la liberté.(Michel Ronchini - Frédéric Laville)

Tengri le bleu du ciel

Kirghizistan, France, Allemagne, 2010, 96min.

Réalisation : Marie-Jaoul de Poncheville

Biographie :

hova (Amira), Ilimbel Kalmouratov (Rëmur), Taalaïkan Abazova (Uljan) etc. et nombre d'acteurs non professionnels très bien intégrés.Marie Jaoul de Poncheville est journaliste, directrice artistique presse enfantine, écrivain. Elle a fait de nombreux séjours en Asie Centrale et a réalisé des documentaires, Lungta, les cavaliers du vent (1990), Molom, conte de Mongolie (1995), La projection (1999), Yöden (2001), Tengri (2009) a obtenu de nombreux prix dans divers festivals.

Résumé :

Toute l'action se passe en Kirghizistan, sauf le bref prologue. Au coeur de la steppe khirghise, la belle et vive Amira, mal mariée, vit dans sa tribu nomade en complicité avec sa "soeur" Uljan, également mal mariée. Arrive Temür, homme mystérieux. Bien accueilli, taciturne et retenu, il vit en marge. Stimulée par Uljan, Amira laisse rapidement voir ses sentiments pour Temür.
Le retour du guerrier, rigoureux et brutal, rend la situation invivable et les amants doivent s'enfuir poursuivis par le mari et trois comparses. Un voyage périlleux entre steppe, montagnes et ciel dans une quête éperdue de liberté.

Analyse :

Pièce en deux actes encadrés par un bref prologue et un épilogue onirique.
Le premier acte est une fresque de vie qui fait découvrir, ou entrevoir, les paysages, les routes, la vie des villages et du "jaïloo" regroupant 7 yourtes et éclaire la personnalité et les affinités des divers personnages. Bien sûr l'intrigue qui se noue n'est pas nouvelle : un beau garçon malmené par le vie, et une belle jeune femme n'aspirant qu'à vivre, sont mis en présence. Et ce qui devait arriver advient. Le jeu est sobre et naturel, le récit linéaire et le cadre sobrement utilisé pour ancrer l'action dans cette Asie Centrale très chère à l’auteur. Les méfaits de l’alcoolisme, la brutalité de relations homme-femme, le décalage de l'intégrisme y sont montrés tout comme la vie simple, la tradition.
Le second acte, la fuite des deux amants pourchassés par quatre "vengeurs", est une course vers le salut représenté par le passage de la frontière en haute altitude, course semée d'obstacles, de répits, de déceptions et d'actes de fraternité. L'épilogue peu réaliste, dans un film vraisemblable dans son ensemble, permet au spectateur de sortir positivement de ce récit en interprétant la fin à sa guise.
Touchant à divers genres sans en choisir vraiment un, effleurant plusieurs thèmes sans en approfondir aucun, ce film, très attachant par ailleurs, peut laisser sur sa faim. Dire, sans aucun accent péjoratif, que c'est un conte pour adultes lui donnerait peut-être sa cohérence.
Quant à Tengri, dieu unique ancestral, il cache bien son jeu. Mais peut-être est-ce lui qui accompagne ce magnifique hymne à la liberté.

Ronchini Michel et Frédéric Laville,

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