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Réalisation Sylvain CHOMET, d’après un projet inachevé de Jacques TATI - Direction artistique : Bjarne HANSEN - Effets visuels : Jean-Pierre BOUCHET - Direction de l’animation : Paul DUTTON.
Avec :
Sylvain CHOMET (1963) est un dessinateur qui obtint en 1987 le diplôme du fameux atelier Bande Dessinée d’Angoulème. Son premier court-métrage d’animation La vieille dame et les pigeons (1996) a reçu de nombreux prix dans divers pays ; puis est venu le succès critique et public du long métrage Les triplettes de Belleville (2003). Depuis 2005, CHOMET préparait L’Illusionniste dans son studio écossais, Django films. Entre temps, il a aussi participé, derrière une caméra cette fois-ci, à Paris je t’aime (2006), film à sketches (CHOMET réalisa ’7° arrondissement Tour Eiffel’) aux côtés d’ASSAYAS, VAN SANT, les frères COEN etc. Jacques TATI (TATISCHEFF, 1907-1982) devint en quelques films dont il était acteur et réalisateur un monument du cinéma humoristique français, joignant finesse d’observation et efficacité du rendu visuel (principalement : Jour de fête, 1949 ; Les Vacances de Monsieur Hulot, 1953 ; Mon Oncle, 1958).Le héros Tatischeff n’est autre que Jacques TATI, aussi reconnaissable que possible, dans un scénario qu’il avait lui-même ébauché. Adroit prestidigitateur mais voué aux tournées minables, il va tenter sa chance en Grande Bretagne où son triste parcours le conduit jusqu’à Edinburg. Là, dans une gargote de plus, il rencontre Alice, sorte de Cosette porteuse de seaux d’eau, qui se colle à ses basques, éperdue d’admiration, pour la suite de l’aventure. Mais cela ne change rien au médiocre destin de l’illusionniste, qui s’efface pour la laisser s’épanouir avec un bel amoureux de son âge. Le personnage de TATI est remarquablement reconstruit, et ses fans retrouveront avec plaisir sa pipe et son chapeau, son pantalon trop court, ses mimiques aux yeux ronds et sa gestuelle raide. Mais une fois épuisé le plaisir de cette réussite, le spectateur se voit offrir une histoire languissante et sans grand rythme. Le scénario squelettique en est largement responsable, car la succession des mésaventures de l’illusionniste dans ses tournées devient vite simple répétition, et le déroulement d’ensemble ne réserve pas de surprise. Le graphisme de CHOMET est élégant, mais le retour périodique des paysages écossais sent le remplissage. Les grandes qualités des Triplettes et l’illustre référence à TATI ont peut être créé une attente trop haute pour cette très modeste réalisation, qui n’avait sans doute pas l’étoffe d’un long métrage. (Jacques Vercueil)
ude("6.php"); ?>Sylvain CHOMET (1963) est un dessinateur qui obtint en 1987 le diplôme du fameux atelier Bande Dessinée d’Angoulème. Son premier court-métrage d’animation La vieille dame et les pigeons (1996) a reçu de nombreux prix dans divers pays ; puis est venu le succès critique et public du long métrage Les triplettes de Belleville (2003). Depuis 2005, CHOMET préparait L’Illusionniste dans son studio écossais, Django films. Entre temps, il a aussi participé, derrière une caméra cette fois-ci, à Paris je t’aime (2006), film à sketches (CHOMET réalisa ’7° arrondissement Tour Eiffel’) aux côtés d’ASSAYAS, VAN SANT, les frères COEN etc. Jacques TATI (TATISCHEFF, 1907-1982) devint en quelques films dont il était acteur et réalisateur un monument du cinéma humoristique français, joignant finesse d’observation et efficacité du rendu visuel (principalement : Jour de fête, 1949 ; Les Vacances de Monsieur Hulot, 1953 ; Mon Oncle, 1958).
Résumé :
Le héros Tatischeff n’est autre que Jacques TATI, aussi reconnaissable que possible, dans un scénario qu’il avait lui-même ébauché. Adroit prestidigitateur mais voué aux tournées minables, il va tenter sa chance en Grande Bretagne où son triste parcours le conduit jusqu’à Edinburg. Là, dans une gargote de plus, il rencontre Alice, sorte de Cosette porteuse de seaux d’eau, qui se colle à ses basques, éperdue d’admiration, pour la suite de l’aventure. Mais cela ne change rien au médiocre destin de l’illusionniste, qui s’efface pour la laisser s’épanouir avec un bel amoureux de son âge.
Analyse :
Le personnage de TATI est remarquablement reconstruit, et ses fans retrouveront avec plaisir sa pipe et son chapeau, son pantalon trop court, ses mimiques aux yeux ronds et sa gestuelle raide. Mais une fois épuisé le plaisir de cette réussite, le spectateur se voit offrir une histoire languissante et sans grand rythme. Le scénario squelettique en est largement responsable, car la succession des mésaventures de l’illusionniste dans ses tournées devient vite simple répétition, et le déroulement d’ensemble ne réserve pas de surprise. Le graphisme de CHOMET est élégant, mais le retour périodique des paysages écossais sent le remplissage. Les grandes qualités des Triplettes et l’illustre référence à TATI ont peut être créé une attente trop haute pour cette très modeste réalisation, qui n’avait sans doute pas l’étoffe d’un long métrage.
Jacques Vercueil
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