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Réalisation Scénario et dialogues : Bertrand Blier - Photo : François Catonné – Son : Pierre Garnet - Montage : Marion Monestier - Production : Thelma Films, Manchester Films, Arte - Distribution : Wild Bunch
Avec :
Jean Dujardin (Charles Faulque), Albert Dupontel (le cancer de Charles), Anne Alvaro (Louisa), Myriam Boyer (le cancer de Louisa), Christa Theret (Evguenia), Emile Berling (Stanislas Faulque).Bertrand Blier, l’auteur des Valseuses (1974), de Buffet froid (1979) et de Tenue de soirée (1986), mérite mieux que les qualificatifs de provocateur et de réalisateur sulfureux. Il a créé un style, c’est évident, apportant à sa manière (situations scabreuses, dialogues crus) une réflexion sur la vie et la société : Merci la vie (1991), Un, deux, trois soleil (1993), Mon homme (1995). Ses deux derniers films Les côtelettes (2003) et Combien tu m’aimes (2005,) sont moins percutants.Le cancer de Charles, écrivain à ses heures et surtout grand amateur de vin blanc, s’invite soudain dans sa maison de campagne, un vrai rêve de villégiature méditerranéenne. Alors commence un étrange duo entre Charles (Dujardin, dans un rôle de composition) et le « cancer » (Dupontel, truculent). Un duo ou un duel à mort… ?Un jour Bertrand Blier a dit : Le cinéma, c’est avant tout de la musique. Cette remarque est tout à fait appropriée ici, les images sont en permanence accompagnées de musiques soit très contemporaines (Pascal Dusapin) soit classiques (Ravel), ou encore de « variétés » (Léonard Cohen, Jacques Brel). Sans parler des bruits, amplifiés comme celui des glaçons (si réaliste que le spectateur aurait envie de boire un coup de blanc ou de rosé bien frais !). Le début du film est saisissant : un homme filmé de dos puis de face, marche très vite sur une route de campagne. Son arrivée chez Charles, sur fond de musiques stridentes, inaugure un climat de tension et de nervosité qui déstabilise l’écrivain alcoolique, sirotant sur sa terrasse, dans une belle lumière de fin d’après-midi. Le film aborde de manière inédite un problème qui nous guette ou nous a déjà concernés : la rencontre avec « son » cancer. Le style de Blier est alors à son comble : sur un sujet sérieux et préoccupant, il nous livre des dialogues désopilants et sarcastiques, et c’est surtout Dupontel, « le cancer », qui sait se rendre à la fois odieux et sympathique. Que faire alors ? détester son cancer, le rejeter, lui casser la figure – ou alors s’en accommoder et peut être même… l’ aimer ?
Dieu merci, une femme est à la maison, Louisa, la gouvernante, pas vraiment belle ni jeune, mais très attentive, très maternelle vis-à-vis de Charles. Son personnage va s’imposer de plus en plus, s’affrontant au cancer de Charles, mais aussi au sien (une femme boulotte, aussi ringarde et antipathique que l’autre !). Les deux cancéreux, en danger de mort, vont s’aimer. Charles congédie Evguenia, la mignonne créature qui se prélasse à moitié nue au bord de la piscine, et entre dans une relation qui va tout changer. Les deux cancers vont en être très marris ! Quelques moments forts : l’entretien avec le médecin, les retrouvailles avec le fils, la tristesse de la femme de Charles. On n‘est pas dans l’univers du Septième sceau, car dans la lumière du Midi une solution originale s’échafaude pour faire fuir la Mort. Jubilatoire !(Alain Legoanvic)
in (Charles Faulque), Albert Dupontel (le cancer de Charles), Anne Alvaro (Louisa), Myriam Boyer (le cancer de Louisa), Christa Theret (Evguenia), Emile Berling (Stanislas Faulque).Bertrand Blier, l’auteur des Valseuses (1974), de Buffet froid (1979) et de Tenue de soirée (1986), mérite mieux que les qualificatifs de provocateur et de réalisateur sulfureux. Il a créé un style, c’est évident, apportant à sa manière (situations scabreuses, dialogues crus) une réflexion sur la vie et la société : Merci la vie (1991), Un, deux, trois soleil (1993), Mon homme (1995). Ses deux derniers films Les côtelettes (2003) et Combien tu m’aimes (2005,) sont moins percutants.
Résumé :
Le cancer de Charles, écrivain à ses heures et surtout grand amateur de vin blanc, s’invite soudain dans sa maison de campagne, un vrai rêve de villégiature méditerranéenne. Alors commence un étrange duo entre Charles (Dujardin, dans un rôle de composition) et le « cancer » (Dupontel, truculent). Un duo ou un duel à mort… ?
Analyse :
Un jour Bertrand Blier a dit : Le cinéma, c’est avant tout de la musique. Cette remarque est tout à fait appropriée ici, les images sont en permanence accompagnées de musiques soit très contemporaines (Pascal Dusapin) soit classiques (Ravel), ou encore de « variétés » (Léonard Cohen, Jacques Brel). Sans parler des bruits, amplifiés comme celui des glaçons (si réaliste que le spectateur aurait envie de boire un coup de blanc ou de rosé bien frais !). Le début du film est saisissant : un homme filmé de dos puis de face, marche très vite sur une route de campagne. Son arrivée chez Charles, sur fond de musiques stridentes, inaugure un climat de tension et de nervosité qui déstabilise l’écrivain alcoolique, sirotant sur sa terrasse, dans une belle lumière de fin d’après-midi. Le film aborde de manière inédite un problème qui nous guette ou nous a déjà concernés : la rencontre avec « son » cancer. Le style de Blier est alors à son comble : sur un sujet sérieux et préoccupant, il nous livre des dialogues désopilants et sarcastiques, et c’est surtout Dupontel, « le cancer », qui sait se rendre à la fois odieux et sympathique. Que faire alors ? détester son cancer, le rejeter, lui casser la figure – ou alors s’en accommoder et peut être même… l’ aimer ?
Dieu merci, une femme est à la maison, Louisa, la gouvernante, pas vraiment belle ni jeune, mais très attentive, très maternelle vis-à-vis de Charles. Son personnage va s’imposer de plus en plus, s’affrontant au cancer de Charles, mais aussi au sien (une femme boulotte, aussi ringarde et antipathique que l’autre !). Les deux cancéreux, en danger de mort, vont s’aimer. Charles congédie Evguenia, la mignonne créature qui se prélasse à moitié nue au bord de la piscine, et entre dans une relation qui va tout changer. Les deux cancers vont en être très marris ! Quelques moments forts : l’entretien avec le médecin, les retrouvailles avec le fils, la tristesse de la femme de Charles. On n‘est pas dans l’univers du Septième sceau, car dans la lumière du Midi une solution originale s’échafaude pour faire fuir la Mort. Jubilatoire !
Alain Le Goanvic
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