logo



PROtestants et FILmophiles

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS






Fiche technique :

Réalisation Frédéric Chaudier, Scénario: Frédéric Chaudier et Patricia Mortagne. Montage: Nadia Ben Rachid. Musique: Loïk Dury. Son: Christophe Robert. Animation: Je suis bien content. Mixage: Eric Lesachet.

Avec :

Il réalise une première fiction de 26mn en 1996, Moi, j'aime Albert, histoire d’un vieux couple de clowns qui s'entredéchire en plein numéro de sa dernière représentation, un pastiche de Roméo et Juliette . Père de 3 enfants, le cinéaste a perdu son père en 2003, dans l’unité de soins palliatifs Jeanne Garnier, où il a séjourné 10 mois.Quelques mois après la disparition de son père, le réalisateur revient dans ce lieu pour essayer de comprendre ce qui lui a été transmis. Il va regarder, écouter, accompagner les patients, les équipes soignantes, les bénévoles, et témoigner de la richesse, et de la dignité des dernières semaines et des derniers jours de vie de ces personnes en partance.Dans ce documentaire pur et inspiré dont le propos initial n’est pas pédagogique, le cinéaste se veut le passeur d’un enseignement que lui a dispensé son père. Ainsi s’attache-t-il à approfondir par des moyens cinématographiques, - travail sur la forme, le cadre, la temporalité, les séquences d’animation - la réflexion autour de la fin de vie et à sensibiliser le grand public aux enjeux de la démarche palliative. Le réalisateur qui a appris qu’il était un être fragile a envie de revisiter sa propre expérience pour aborder un certain nombre de questions et de contradictions: Cette période est-elle encore la vie ou déjà la mort ? N’est-ce pas dans ces moments extrêmes que se déploie l’humanité la plus flamboyante que caractérise sa beauté, sa fragilité et l’appétit relationnel des personnes en fin de vie ? Faut-il envisager l’euthanasie ou promouvoir la culture des soins palliatifs ? Comment rendre hommage à la difficulté du travail du personnel soignant et à la gratuité de ses engagements ? Autant de mystères que Frédéric Chaudier a pu éclairer grâce à un travail préparatoire de présence auprès des patients et d’échanges avec eux sans les filmer. Il nous rend ainsi sensible son rôle de cinéaste accompagnant, délibérément placé à la juste distance et néanmoins étonné de la confiance qu’ils ont mise en lui au point que certains d’entre eux semblent faire pleinement partie de sa famille. Incontestablement le film, tourné avec un respect de l’autre, patient ou soignant, qui émane de chacune des séquences, dégage un parfum de grande sérénité et de douceur, - à travers des moments tendres, poignants, drôles et émouvants -, et apporte avec conviction ce message que la vie vaut la peine d’être vécue jusqu’au bout pour autant qu’elle le soit dans cette incandescence relationnelle qui fait la grandeur du comportement humain.(Jean-Michel Zucker)

Les yeux ouverts

France, 2010, 93min.

Réalisation : Frédéric Chaudier

Biographie :

de("6.php"); ?>Il réalise une première fiction de 26mn en 1996, Moi, j'aime Albert, histoire d’un vieux couple de clowns qui s'entredéchire en plein numéro de sa dernière représentation, un pastiche de Roméo et Juliette . Père de 3 enfants, le cinéaste a perdu son père en 2003, dans l’unité de soins palliatifs Jeanne Garnier, où il a séjourné 10 mois.

Résumé :

Quelques mois après la disparition de son père, le réalisateur revient dans ce lieu pour essayer de comprendre ce qui lui a été transmis. Il va regarder, écouter, accompagner les patients, les équipes soignantes, les bénévoles, et témoigner de la richesse, et de la dignité des dernières semaines et des derniers jours de vie de ces personnes en partance.

Analyse :

Dans ce documentaire pur et inspiré dont le propos initial n’est pas pédagogique, le cinéaste se veut le passeur d’un enseignement que lui a dispensé son père. Ainsi s’attache-t-il à approfondir par des moyens cinématographiques, - travail sur la forme, le cadre, la temporalité, les séquences d’animation - la réflexion autour de la fin de vie et à sensibiliser le grand public aux enjeux de la démarche palliative. Le réalisateur qui a appris qu’il était un être fragile a envie de revisiter sa propre expérience pour aborder un certain nombre de questions et de contradictions: Cette période est-elle encore la vie ou déjà la mort ? N’est-ce pas dans ces moments extrêmes que se déploie l’humanité la plus flamboyante que caractérise sa beauté, sa fragilité et l’appétit relationnel des personnes en fin de vie ? Faut-il envisager l’euthanasie ou promouvoir la culture des soins palliatifs ? Comment rendre hommage à la difficulté du travail du personnel soignant et à la gratuité de ses engagements ? Autant de mystères que Frédéric Chaudier a pu éclairer grâce à un travail préparatoire de présence auprès des patients et d’échanges avec eux sans les filmer. Il nous rend ainsi sensible son rôle de cinéaste accompagnant, délibérément placé à la juste distance et néanmoins étonné de la confiance qu’ils ont mise en lui au point que certains d’entre eux semblent faire pleinement partie de sa famille. Incontestablement le film, tourné avec un respect de l’autre, patient ou soignant, qui émane de chacune des séquences, dégage un parfum de grande sérénité et de douceur, - à travers des moments tendres, poignants, drôles et émouvants -, et apporte avec conviction ce message que la vie vaut la peine d’être vécue jusqu’au bout pour autant qu’elle le soit dans cette incandescence relationnelle qui fait la grandeur du comportement humain.

Jean-Michel Zucker

Autres articles sur ce film




Mentions légales

Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

Contact