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Fiche technique :

Réalisation et scénario: Philippe Claudel – Chef opérateur : Denis Lenoir – Montage : Virginie Bruant - Distribution : UGC Distribution

Avec :

Stefano Accorsi (Alessandro), Clotilde Coureau (Florence), Neri Marcore (Luigi), Lisa Cipriani (Irina), Anouk Aimée (Agathe) Philippe Claudel est agrégé de lettres, professeur à l’université de Nancy. Il s’est d’abord fait connaître par ses romans (Meuse l’oubli, Les âmes grises, prix Renaudot, La petite fille de Monsieur Linh, Le rapport Brodeck prix Goncourt des lycéens, L’enquête). Tout en poursuivant sa carrière d’enseignant et de romancier il passe à la réalisation cinématographique en 2008 avec un long-métrage Il y a longtemps que je t’aime qui obtiendra le césar du meilleur premier film. Alessandro, d’origine italienne, vit à Strasbourg où il enseigne la musique. Veuf in- consolable, il s’occupe d’Irina, sa fille adolescente et héberge chez lui son frère, Luigi, un révolutionnaire en chambre qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Berlusconi, a quitté l’Italie et demande à la France le statut de réfugié politique. Cette famille improbable est tenue à bout de bras par Alessandro. Mais Luigi et Irina vont essayer de sortir Alessandro de son deuil. Dès le début du film on est dans l’atmosphère de la comédie italienne, avec des clins d’œil appuyés soit à Nani Moretti arpentant Rome en scooter, soit à Ettore Scola ou même Fellini, en particulier à travers le personnage de Luigi, le frère. Mais beaucoup de sujets plus graves vont se mêler à la trame de l’histoire, le deuil impossible, la paternité, l’accompagnement vers la mort, la solidarité amicale et familiale…. Et on dirait que Philippe Claudel fait tout pour que ces sujets graves soient dédramatisés, par de nombreuses situations qui nous font rire ou sourire : le vieillard demandant à Alessandro de lui lire des textes plus érotiques que ceux qu’il avait apporté, le frère endossant sur Internet l’identité d’Alessandro pour aller sur des sites de rencontre, la factrice obtempérant aux exhortations anarchistes de Luigi, etc Le ton est donc très différent de celui du précédent film de Ph. Claudel Il y a longtemps que je t’aime, et on peut s’en réjouir. Mais on risque d’être submergé par cette multiplicité de pistes narratives au risque de perdre finalement le propos principal de l’auteur. Sans doute cette fébrilité dans le montage traduit-elle la fébrilité d’Alessandro dans sa volonté de tout bien faire pour assumer sa paternité. Ce rythme se calme lorsqu’il est à l’hôpital où il fait la lecture à des gens gravement malades. Ce sont ces derniers d’ailleurs qui l’orienteront, chacun à sa manière, vers l’acceptation de la mort de sa femme et l’acceptation d’une nouvelle vie. La musique joue aussi un grand rôle et c’est sur une scène musicale que le récit s’achève : Alessandro chante en concert et semble, par son sourire, être prêt à accueillir une nouvelle relation amoureuse. Dans cette scène finale, l’apparition de spectres (celui de sa femme et celui d’Agathe, une des malades qu’il suivait) n’était peut-être pas nécessaire…. On se réjouit en tout cas de l’existence d’un tel film plein d’humanité pour un large public. (Maguy Chailley)

Tous les soleils

France, 2011, 106min.

Réalisation : Philippe Claudel

Biographie :

orsi (Alessandro), Clotilde Coureau (Florence), Neri Marcore (Luigi), Lisa Cipriani (Irina), Anouk Aimée (Agathe) Philippe Claudel est agrégé de lettres, professeur à l’université de Nancy. Il s’est d’abord fait connaître par ses romans (Meuse l’oubli, Les âmes grises, prix Renaudot, La petite fille de Monsieur Linh, Le rapport Brodeck prix Goncourt des lycéens, L’enquête). Tout en poursuivant sa carrière d’enseignant et de romancier il passe à la réalisation cinématographique en 2008 avec un long-métrage Il y a longtemps que je t’aime qui obtiendra le césar du meilleur premier film.

Résumé :

Alessandro, d’origine italienne, vit à Strasbourg où il enseigne la musique. Veuf in- consolable, il s’occupe d’Irina, sa fille adolescente et héberge chez lui son frère, Luigi, un révolutionnaire en chambre qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Berlusconi, a quitté l’Italie et demande à la France le statut de réfugié politique. Cette famille improbable est tenue à bout de bras par Alessandro. Mais Luigi et Irina vont essayer de sortir Alessandro de son deuil.

Analyse :

Dès le début du film on est dans l’atmosphère de la comédie italienne, avec des clins d’œil appuyés soit à Nani Moretti arpentant Rome en scooter, soit à Ettore Scola ou même Fellini, en particulier à travers le personnage de Luigi, le frère. Mais beaucoup de sujets plus graves vont se mêler à la trame de l’histoire, le deuil impossible, la paternité, l’accompagnement vers la mort, la solidarité amicale et familiale…. Et on dirait que Philippe Claudel fait tout pour que ces sujets graves soient dédramatisés, par de nombreuses situations qui nous font rire ou sourire : le vieillard demandant à Alessandro de lui lire des textes plus érotiques que ceux qu’il avait apporté, le frère endossant sur Internet l’identité d’Alessandro pour aller sur des sites de rencontre, la factrice obtempérant aux exhortations anarchistes de Luigi, etc Le ton est donc très différent de celui du précédent film de Ph. Claudel Il y a longtemps que je t’aime, et on peut s’en réjouir. Mais on risque d’être submergé par cette multiplicité de pistes narratives au risque de perdre finalement le propos principal de l’auteur. Sans doute cette fébrilité dans le montage traduit-elle la fébrilité d’Alessandro dans sa volonté de tout bien faire pour assumer sa paternité. Ce rythme se calme lorsqu’il est à l’hôpital où il fait la lecture à des gens gravement malades. Ce sont ces derniers d’ailleurs qui l’orienteront, chacun à sa manière, vers l’acceptation de la mort de sa femme et l’acceptation d’une nouvelle vie. La musique joue aussi un grand rôle et c’est sur une scène musicale que le récit s’achève : Alessandro chante en concert et semble, par son sourire, être prêt à accueillir une nouvelle relation amoureuse. Dans cette scène finale, l’apparition de spectres (celui de sa femme et celui d’Agathe, une des malades qu’il suivait) n’était peut-être pas nécessaire…. On se réjouit en tout cas de l’existence d’un tel film plein d’humanité pour un large public.

Maguy Chailley

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