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Fiche technique :

Réalisation et scénario : Terrence Malick ; image : Emmanuel Lubeski ; effets spéciaux : Tim Christensen, Robert Coquia jr., Donnie Creighton, Nick Damico, Tom Debenham, Brian Delmonico, Conrad Dueck, Devin Fairbairn ; musique : Alexandre Desplat. Producteurs : Sarah Green, Bill Phlad, Brad Pitt, Dede Gardner, Grant Hill. Distribution France : EuropaCorp.

Avec :

Brad Pitt (M. O'Brien), Jessica Chastain (Mme O'Brien), Sean Penn (Jack), Joanna Going (L'épouse de Jack), Fiona Shaw (La grand-mère), Kari Matchett (4ème femme citadine), Kimberly Whalen (Mme Brown), Michael Showers (M. Brown), Hunter McCracken (Jack jeune) Terrence Malick est né en 1943 de mère américaine et de père libanais, chrétien nestorien, ce qui n'est peut-être pas sans importance pour ce film. Il grandit dans l'Illinois à la campagne et garde un fort attachement à la nature. Réticent à tout dévoilement de sa vie privée, les photos et les informations sont rares. Après des études de philosophie à Harvard il enseigne cette matière et traduit Le Principe de raison de Martin Heidegger. Sa filmographie est restreinte, mais souvent récompensée : après un court-métrage, Lanton Mills (1969), son premier long métrage, La Balade sauvage (Badlands, 1973), reçoit la 'Coquille d'or'' au Festival de Saint-Sébastien en 1974. En 1978, Terrence Malick est nommé meilleur réalisateur au New York Film Critics Circle pour Les Moissons du ciel (Days of Heaven), film qui reçoit le Prix de la mise en scène à Cannes en 1979. En 1998, La Ligne rouge (The Thin Red Line), reçoit l'Ours d'or à Berlin en 1999. Après Le Nouveau Monde (The New World en 2005), son quatrième long-métrage, The Tree of Life, reçoit la palme d'or au festival de Cannes en 2011. Jack est l'aîné d'une famille de trois enfants. Sa mère, belle et aimante, transmet aux enfants la joie de vivre. Mais le père est obsédé par la réussite de ses enfants et les élève à la dure pour leur apprendre à s'imposer. Jack en conçoit de la haine pour son père. Quand le jeune frère meurt, l'équilibre fragile de la famille s'écroule. Jack devient 'quelqu'un' – mais il s'interroge sur le sens de sa vie. Pourquoi l'homme souffre-t-il ? Qui plus est, pourquoi le destin frappe-t-il indistinctement les « bons » et les « méchants » ? Où est Dieu ? Pourquoi n'agit-il pas ? Ces questions sont aussi vieilles que l'humanité. Le réalisateur nous invite à partager une longue prière visuelle, s’interrogeant sur le « pourquoi » du silence de Dieu devant la souffrance humaine. Il entrelace deux trames. D’un côté les souvenirs de jeunesse d’un homme, arrivé au sommet de l'échelle sociale, désabusé, filmés à travers les lunettes de sa mémoire qui embellissent le passé. Images d’une mère aimante et parfaite, dont la beauté la rapproche de l'icône davantage que d'une femme réelle. La vie de famille dans un cadre paradisiaque où croît un arbre tendant ses larges branches vers le ciel ensoleillé, tel l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Souvenirs du conflit aussi avec un père autoritaire. La mère incarne la loi de la grâce, donnant tout, pardonnant tout, ne prenant rien pour elle. Le père incarne la loi de la nature, loi du plus fort qui commande de s'endurcir pour apprendre à dominer. Puis arrive le décès de son jeune frère, mort à l’âge de 19 ans, ce frère tellement doux, suivant les traces de sa mère, destin insupportable – qu'y a-t-il de pire que de perdre un enfant ? De l’autre côté des images d’une beauté étourdissante, images de la nature, du macrocosme et du microcosme, évoquant l’histoire de la création dans toute sa splendeur. Cette mise en scène onirique de l’évolutionnisme à grand renfort d'images de synthèse et d'effet spéciaux – l'histoire du gentil dinosaure n’étaient pas vraiment nécessaires dans ce contexte – sont un puissant manifeste contre le créationnisme, si prisé aux USA. A l’instar du récit de la création du début de la Genèse, manifeste contre l’astrologie babylonienne, elle signale l’émerveillement devant le spectacle de la nature comme confession de foi. L’histoire de la vie du personnage, enchâssée dans celle de l’univers, doit ainsi se lire à la lumière de la citation du livre de Job, mise en exergue au début du film. Ce conte biblique met en récit la révolte de l'homme devant la souffrance, il épuise tous les raisonnements humains qui voudraient justifier le mal pour arriver à la conclusion que seul convient à l'homme l'émerveillement devant la création divine, rendant gloire à Dieu. Le travail de deuil rejoint dès lors la théodicée et la grâce rachète la nature. (Waltraud Verlaguet)

The Tree of Life

Etats-Unis d'Amérique, 2011, 138min.
Palme d'or au Festival de Cannes 2011

Réalisation : Terrence Malick

Biographie :

M. O'Brien), Jessica Chastain (Mme O'Brien), Sean Penn (Jack), Joanna Going (L'épouse de Jack), Fiona Shaw (La grand-mère), Kari Matchett (4ème femme citadine), Kimberly Whalen (Mme Brown), Michael Showers (M. Brown), Hunter McCracken (Jack jeune) Terrence Malick est né en 1943 de mère américaine et de père libanais, chrétien nestorien, ce qui n'est peut-être pas sans importance pour ce film. Il grandit dans l'Illinois à la campagne et garde un fort attachement à la nature. Réticent à tout dévoilement de sa vie privée, les photos et les informations sont rares. Après des études de philosophie à Harvard il enseigne cette matière et traduit Le Principe de raison de Martin Heidegger. Sa filmographie est restreinte, mais souvent récompensée : après un court-métrage, Lanton Mills (1969), son premier long métrage, La Balade sauvage (Badlands, 1973), reçoit la 'Coquille d'or'' au Festival de Saint-Sébastien en 1974. En 1978, Terrence Malick est nommé meilleur réalisateur au New York Film Critics Circle pour Les Moissons du ciel (Days of Heaven), film qui reçoit le Prix de la mise en scène à Cannes en 1979. En 1998, La Ligne rouge (The Thin Red Line), reçoit l'Ours d'or à Berlin en 1999. Après Le Nouveau Monde (The New World en 2005), son quatrième long-métrage, The Tree of Life, reçoit la palme d'or au festival de Cannes en 2011.

Résumé :

Jack est l'aîné d'une famille de trois enfants. Sa mère, belle et aimante, transmet aux enfants la joie de vivre. Mais le père est obsédé par la réussite de ses enfants et les élève à la dure pour leur apprendre à s'imposer. Jack en conçoit de la haine pour son père. Quand le jeune frère meurt, l'équilibre fragile de la famille s'écroule. Jack devient 'quelqu'un' – mais il s'interroge sur le sens de sa vie.

Analyse :

Pourquoi l'homme souffre-t-il ? Qui plus est, pourquoi le destin frappe-t-il indistinctement les « bons » et les « méchants » ? Où est Dieu ? Pourquoi n'agit-il pas ? Ces questions sont aussi vieilles que l'humanité. Le réalisateur nous invite à partager une longue prière visuelle, s’interrogeant sur le « pourquoi » du silence de Dieu devant la souffrance humaine. Il entrelace deux trames. D’un côté les souvenirs de jeunesse d’un homme, arrivé au sommet de l'échelle sociale, désabusé, filmés à travers les lunettes de sa mémoire qui embellissent le passé. Images d’une mère aimante et parfaite, dont la beauté la rapproche de l'icône davantage que d'une femme réelle. La vie de famille dans un cadre paradisiaque où croît un arbre tendant ses larges branches vers le ciel ensoleillé, tel l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Souvenirs du conflit aussi avec un père autoritaire. La mère incarne la loi de la grâce, donnant tout, pardonnant tout, ne prenant rien pour elle. Le père incarne la loi de la nature, loi du plus fort qui commande de s'endurcir pour apprendre à dominer. Puis arrive le décès de son jeune frère, mort à l’âge de 19 ans, ce frère tellement doux, suivant les traces de sa mère, destin insupportable – qu'y a-t-il de pire que de perdre un enfant ? De l’autre côté des images d’une beauté étourdissante, images de la nature, du macrocosme et du microcosme, évoquant l’histoire de la création dans toute sa splendeur. Cette mise en scène onirique de l’évolutionnisme à grand renfort d'images de synthèse et d'effet spéciaux – l'histoire du gentil dinosaure n’étaient pas vraiment nécessaires dans ce contexte – sont un puissant manifeste contre le créationnisme, si prisé aux USA. A l’instar du récit de la création du début de la Genèse, manifeste contre l’astrologie babylonienne, elle signale l’émerveillement devant le spectacle de la nature comme confession de foi. L’histoire de la vie du personnage, enchâssée dans celle de l’univers, doit ainsi se lire à la lumière de la citation du livre de Job, mise en exergue au début du film. Ce conte biblique met en récit la révolte de l'homme devant la souffrance, il épuise tous les raisonnements humains qui voudraient justifier le mal pour arriver à la conclusion que seul convient à l'homme l'émerveillement devant la création divine, rendant gloire à Dieu. Le travail de deuil rejoint dès lors la théodicée et la grâce rachète la nature.

Waltraud Verlaguet

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