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Réalisation :Réalisation : Daniele Luchetti ; Scénario et dialogues : Sandro Petraglia, Stefano Rulli, Daniele Luchetti ; Photo : Claudio Collepiccolo ; Décor : Francesco Frigeri ; Son : Bruno Pupparo ; Montage : Mirco Garrone
Daniele Luchetti est né à Rome en 1960. A fait des études de Lettres et Histoire de l'art. Ami de Nanni Moretti il intervient comme acteur puis devient assistant réalisateur. Depuis 1988 il a déjà réalisé 10 longs métrages dont "Le porteur de serviette" (1991) qui sera le premier de ses films à être distribué en France. Ce film évoquait les problèmes de corruption dans l'Italie des années 80. Nanni Moretti y jouait un des rôles principaux. "Mon frère est fils unique", inspiré du roman et inspiré du roman d'Antonio Spandrels Il fasciocomunista, est son onzième film. Il a été présenté à Cannes en 2007, dans la sélection "Un certain regard".
Résumé :
Accio, dit "la teigne", crée le désespoir de ses parents. Il est farouche, bagarreur et a les nerfs à fleur de peau. Son frère, Manrico, est beau, charismatique, aimé de tous mais tout aussi dangereux. Dans la province italienne des années 60-70, les deux jeunes gens se battent sur le plan politique et amoureux....
Analyse :
Très enlevé dès le début et tout de suite caustique, le film réussit à garder ce ton et ce rythme pratiquement jusqu’au bout. Accio est en recherche de reconnaissance, lui qui est appelé « la teigne » par sa famille biologique. Il ne faut donc pas s’étonner qu’il trouve une famille idéologique à l’extrême opposé de sa propre famille qui, elle, est communiste. Avec l’ardeur des néophytes il adhère au mouvement fasciste, reliquat de l’ère mussolinienne. Cela ne fera que renforcer ses conflits familiaux et particulièrement avec son frère aîné, devenu leader du mouvement ouvrier…
Le plaisir que l’on éprouve ne risque-t-il pas d’être fragilisé par une impression de « déjà vu » ? Cette rivalité fraternelle sur fond d’événements de l’histoire italienne récente, n’était-ce point déjà, en 2003, l'un des thèmes forts de « Nos meilleures années», de Marco Tullio Giordana ? Mais cette ressemblance ne fait pas du film de Daniele Luchetti une pâle copie. On y trouve beaucoup plus de rythme et surtout pas de « pathos ». L’humour reste permanent, témoin cette scène où un orchestre «révolutionnaire» en 1968 transforme le texte de l’hymne à la joie de Beethoven au profit de paroles à la gloire de Mao, Marx etc. Ou encore les premières scènes où Accio, petit séminariste, s'efforce de vivre à fond son engagement mais aussi ses doutes. Il ne faut donc pas bouder son plaisir....
Maguy Chailley
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