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Réalisation scénario et montage : Alain Cavalier
Avec :
Vincent Lindon, Alain Cavalier
Alain Cavalier est né en 1931 à Vendôme. Après ses études à l’IDHEC il devient assistant de Louis Malle dans Ascenseur pour l’échafaud (1958) et Les amants (1958). Ses premiers longs métrages ont pour thème la guerre d’Algérie, Le Combat dans l'île (1961) et L'Insoumis (1964, censuré l’année suivante). Après divers essais de styles, il reçoit le Prix du Jury de Cannes en 1986 pour un film plus intimiste, Thérèse (la vie de Thérèse de Lisieux) puis plusieurs récompenses aux Césars. Un an après Irène, il est revenu à Cannes pour le Festival 2011 avec Pater.
Dans ce film, comme dans la vie, Alain Cavalier et Vincent Lindon sont des amis de longue date, un peu dans la situation d’un père avec son fils. Ils jouent leur propre rôle en décidant de tourner un film, non conventionnel, sur l’accession au pouvoir d’un nouveau Président formé par le précédent.
C’est donc à 80 ans qu’Alain Cavalier a reçu au Festival de Cannes 2011 une standing ovation de plus d’un quart d’heure pour son film Pater, film très surprenant et attachant, parlant, à bâtons rompus, de la transmission comme l’indique son titre, mais laquelle ?
Un réalisateur propose un rôle dans son film à un acteur. Dans son appartement exigu, Cavalier débat avec son ami de son personnage, ou plutôt de ses personnages puisque Cavalier interprète celui de l’ancien Président. Les dialogues ne sont pas écrits, chacun doit exprimer ce qu’il ressent. C’est la transmission paternelle du savoir-faire : guider et participer aux expériences mais laisser une grande liberté d’action. Le réalisateur ira jusqu’à partager la caméra avec l’acteur.
Alain Cavalier prépare le repas pour son hôte. Les recettes sont dévoilées dans une cuisine étroite mais fonctionnelle. Les goûts pour des mets sains et délicats sont partagés. La transmission de l’amour de la bonne chère n’est-il pas en bonne partie celle de l’amour de la vie ?
Viennent les scènes de tournage. Cavalier, comme citoyen, s’exprime sur ce qu’il entend de la ‘bonne gouvernance’. L’ancien et le futur Président élaborent le programme qui va amener Lindon au pouvoir. Un programme intègre, soucieux des problèmes sociaux : « S’il y a un salaire minimum régi par la loi, pourquoi n’y aurait-il pas un salaire maximum régi par la loi ?» dit Cavalier. Mais, comme un fils qui, à la fin de l’adolescence, échappe à l’emprise paternelle et prend son envol, le dauphin défend ses propres idées et finit par refuser la succession promise.
Pater témoigne de la complicité des acteurs et du plaisir qu’ils ont dû ressentir à le réaliser. « On peut faire un film tout modeste, dit Vincent Lindon, et projeté sur grand écran comme une superproduction ». L’acteur a dû jouer ici dans des conditions totalement inhabituelles et peut-être inconfortables pour son image. Les dialogues improvisés, malgré l’humour toujours présent, peuvent sembler longs. Le scénario, qui confond l’élaboration du film avec le film, rend le résultat sympathique et chaleureux mais le film, tourné en format DV, n’est probablement pas ce qu’on appelle ‘grand public’.
(Nicole Vercueil)
don, Alain Cavalier Alain Cavalier est né en 1931 à Vendôme. Après ses études à l’IDHEC il devient assistant de Louis Malle dans Ascenseur pour l’échafaud (1958) et Les amants (1958). Ses premiers longs métrages ont pour thème la guerre d’Algérie, Le Combat dans l'île (1961) et L'Insoumis (1964, censuré l’année suivante). Après divers essais de styles, il reçoit le Prix du Jury de Cannes en 1986 pour un film plus intimiste, Thérèse (la vie de Thérèse de Lisieux) puis plusieurs récompenses aux Césars. Un an après Irène, il est revenu à Cannes pour le Festival 2011 avec Pater.
Résumé :
Dans ce film, comme dans la vie, Alain Cavalier et Vincent Lindon sont des amis de longue date, un peu dans la situation d’un père avec son fils. Ils jouent leur propre rôle en décidant de tourner un film, non conventionnel, sur l’accession au pouvoir d’un nouveau Président formé par le précédent.
Analyse :
C’est donc à 80 ans qu’Alain Cavalier a reçu au Festival de Cannes 2011 une standing ovation de plus d’un quart d’heure pour son film Pater, film très surprenant et attachant, parlant, à bâtons rompus, de la transmission comme l’indique son titre, mais laquelle ?
Un réalisateur propose un rôle dans son film à un acteur. Dans son appartement exigu, Cavalier débat avec son ami de son personnage, ou plutôt de ses personnages puisque Cavalier interprète celui de l’ancien Président. Les dialogues ne sont pas écrits, chacun doit exprimer ce qu’il ressent. C’est la transmission paternelle du savoir-faire : guider et participer aux expériences mais laisser une grande liberté d’action. Le réalisateur ira jusqu’à partager la caméra avec l’acteur.
Alain Cavalier prépare le repas pour son hôte. Les recettes sont dévoilées dans une cuisine étroite mais fonctionnelle. Les goûts pour des mets sains et délicats sont partagés. La transmission de l’amour de la bonne chère n’est-il pas en bonne partie celle de l’amour de la vie ?
Viennent les scènes de tournage. Cavalier, comme citoyen, s’exprime sur ce qu’il entend de la ‘bonne gouvernance’. L’ancien et le futur Président élaborent le programme qui va amener Lindon au pouvoir. Un programme intègre, soucieux des problèmes sociaux : « S’il y a un salaire minimum régi par la loi, pourquoi n’y aurait-il pas un salaire maximum régi par la loi ?» dit Cavalier. Mais, comme un fils qui, à la fin de l’adolescence, échappe à l’emprise paternelle et prend son envol, le dauphin défend ses propres idées et finit par refuser la succession promise.
Pater témoigne de la complicité des acteurs et du plaisir qu’ils ont dû ressentir à le réaliser. « On peut faire un film tout modeste, dit Vincent Lindon, et projeté sur grand écran comme une superproduction ». L’acteur a dû jouer ici dans des conditions totalement inhabituelles et peut-être inconfortables pour son image. Les dialogues improvisés, malgré l’humour toujours présent, peuvent sembler longs. Le scénario, qui confond l’élaboration du film avec le film, rend le résultat sympathique et chaleureux mais le film, tourné en format DV, n’est probablement pas ce qu’on appelle ‘grand public’.
Nicole Vercueil
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