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Mise en scène, scénario: Amos Gitaï ; Images : Ham Asias, Nurith Aviv- ; Montage :Isabelle Ingold ; Son : Ravid Dvir, Alex Claude, David Gillain
Avec :
Amos Gitaï, réalisateur israélien, est né en 1950 à Haifa. La liberté de ton dans ses deux premiers films, dont « House », l’oblige à quitter Israël et s’installer à Paris. Il y revient en 1993 et réalise une trilogie israélienne : « Devarim »(1995), « Yom Yom »(1998) et « Kadosh »(1999), qui témoigne du grand bouleversement qu’a traversé l’état d’Israël depuis sa création. Les films suivants restent dans la même préoccupation : parler de la réalité israélienne : « Kippour » (2000), « Eden » (2001), « Kedma »(2002), « Alila » (2003), « Terre promise » (2004), « Free Zone »(2005).
Après « House »(1980) et « Une maison à Jérusalem »(1997), Amos Gitaï revient sur l’histoire de la maison abandonnée par son propriétaire palestinien en 1948, réquisitionnée par le gouvernement israélien, louée en 1956 à des Juifs d’Algérie, vendue à un professeur israélien, achetée par une femme juive d’origine turque etc. ! Cette maison est le lieu réel et symbolique d’une réflexion en images et mots sur l’histoire. Son architecture même en matérialise les étapes successives.
Résumé :
Après « House »(1980) et « Une maison à Jérusalem »(1997), Amos Gitaï revient sur l’histoire de la maison abandonnée par son propriétaire palestinien en 1948, réquisitionnée par le gouvernement israélien, louée en 1956 à des Juifs d’Algérie, vendue à un professeur israélien, achetée par une femme juive d’origine turque etc. ! Cette maison est le lieu réel et symbolique d’une réflexion en images et mots sur l’histoire. Son architecture même en matérialise les étapes successives.
Analyse :
Il n’est pas indispensable, mais il est recommandé !, d’avoir vu les deux premiers films, pour comprendre ce troisième volet. Le commentaire de Gitaï lui-même, les images extraites des œuvres précédentes, et la conduite du récit à base d’interviews, permettent au spectateur de prendre la mesure de ce drame permanent que vivent les deux peuples, qui coexistent, alors que l’incompréhension et la violence réciproques font s’affronter les politiques et les extrémistes des deux bords. La spécificité de ce troisième volet est, je crois, liée à l’accent mis sur la question des « gens déplacés » : la famille Dajani qui vit à Amman ; les occupants successifs venant d’Algérie, de Suisse, de Belgique ; le tailleur de pierre palestinien et son fils qui n’ont pas le droit de construire sur le terrain qui leur appartient ! Pratiquant de « l’archéologie humaine » grâce à la forme documentaire, le réalisateur atteint son but qui est celui de rendre compte d’une situation sociale et politique où règnent l’arbitraire et la désillusion. Il n’est pas anodin que le film se termine par le questionnement du jeune homme palestinien devant les caméras d’Amos Gitaï : pourquoi ne peut-il pas construire sa maison sur le terrain qui lui appartient ? La loi qui lui interdit de le faire n’est-elle pas inique et discriminatoire, alors que les immigrés russes ou autres peuvent faire construire ? Alain Le Goanvic Autres articles sur ce film Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
Comme le réalisateur l’a déclaré lors de son interview au Festival de Montpellier : « Le rôle du cinéma est d’éviter les généralités et les catégories. Si on dit des choses vraies, on n’a pas besoin de manipuler l’image, de couper, de coller ».
Ce film est tout à l’honneur d’Amos Gitaï. Il tente d’exprimer une réalité en donnant la parole aux protagonistes qui vivent les situations quotidiennes, loin des rhétoriques partisanes. « Chacun a ses raisons », certes, mais le réalisateur nous permet de nous interroger. Et notre conscience grandit !
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