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Réalisation et scénario: Roschdy Zem - Photo : Jérôme Alméras - Montage : Monica Coleman - Distribution : Mars Distribution
Avec :
Sami Bouajila (Omar Raddad) - Denis Podalydès (Pierre Emmanuel Vaugrenard) – Maître Vergès (Maurice Benichou) – Nozha Khouadra (Latifa Raddad) – Salomé Stevenin (Maud) Roschdy Zem est acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, coproducteur, adaptateur français. Fils d’immigrés marocains né en 1965 à Gennevillliers, il est attiré par le théâtre et remarqué par Josiane Balasko qui lui donne un rôle dans Les Keufs en 1987. André Téchiné lui donne successivement un rôle dans J’embrasse pas, puis dans Ma saison préférée. Ses rôles au cinéma s’enchaînent sous la direction de Laetitia Masson, Patrice Chéreau, Dominique Cabrera, Pierre Jolivet (pour Ma petite entreprise qui lui vaut une nomination aux César), de 87 à 2006 où il obtient, avec les autres principaux interprètes, le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2006, dans Indigènes. La même année il réalise son premier long métrage Mauvaise foi. Omar m’a tuer est son deuxième long métrage. Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal, héritière de la firme Marchal (bougies automobiles), est retrouvée assassinée dans sa villa de Mougins. Au mur, l’inscription avec son propre sang « Omar m’a tuer ». Omar Raddad, son jardinier est arrêté puis condamné à 18 ans de prison, malgré les doutes de la défense et les contradictions de l’accusation.
En 1994, l’écrivain Vaugrenard, défenseur des causes justes ( dans la réalité l’académicien Jean –Marie Rouart) veut prouver l’innocence du Marocain et rédige un livre enquête . Il obtiendra son élargissement en 1998, mais par grâce présidentielle. Il reste coupable aux yeux de la Justice. Le scénario qui passe de l’événement de 91 à la quête menée quatre ans après par l’écrivain en les entremêlant, fait apparaître plusieurs zones d’ombre inexploitées au moment de l’instruction du procès . Le spectateur éprouve une rapide empathie pour ce jardinier marocain fruste et taciturne , qui ne parle presque pas français, et fait un coupable idéal pour le milieu bourgeois « sous influence » de la Côte d’Azur. L’impressionnante interprétation de Sami Bouajila focalise l’intérêt du film sur la révolte de cet homme qui se dit innocent et se trouve totalement désarmé contre un système juridique qui s’acharne à prouver le contraire.
Mais si le jardinier marocain ne parle pas le français, il s’exprime par des actes ; à peine remis d’une inutile grève de la faim, il tente de se suicider.
La grâce présidentielle qui le libère après huit ans d’incarcération est une amère victoire qui ne le satisfait pas... Il veut encore être lavé de tout soupçon pour retrouver son honneur d’homme. Mais le plus grand drame co-latéral pour lui survient après sa libération lorsque son fils qu’il retrouve après huit ans de séparation, l’appelle : monsieur !.
La sortie du film a rouvert la polémique entre accusateurs et défenseurs d’Omar Raddad . L’auteur de La construction d’un coupable, à l‘origine du scénario, J.M Rouart, va même , dans une lettre ouverte, jusqu’à demander au garde des sceaux de former un pourvoi en cassation. C’est dire l’incidence du cinéma dans la vie sociale.On a déjà vu ça à la sortie d’Indigènes de Rachid Bouchareb avec la demande de révision des pensions des anciens combattants maghrébins (film dont Roschdy Zem était l’un des protagonistes).
Citons également l’intelligente interprétation de Denis Podalydès en écrivain féru de causes justes, la belle performance de Maurice Benichou ( Me Vergès) et des rôles secondaires émouvants (le père, l’épouse de Raddad). Roschdy Zem, en tant que réalisateur signe un nouveau film bien fait, efficace et engagé qui se voit sans déplaisir. (Arlette Welty Domon)
la (Omar Raddad) - Denis Podalydès (Pierre Emmanuel Vaugrenard) – Maître Vergès (Maurice Benichou) – Nozha Khouadra (Latifa Raddad) – Salomé Stevenin (Maud) Roschdy Zem est acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, coproducteur, adaptateur français. Fils d’immigrés marocains né en 1965 à Gennevillliers, il est attiré par le théâtre et remarqué par Josiane Balasko qui lui donne un rôle dans Les Keufs en 1987. André Téchiné lui donne successivement un rôle dans J’embrasse pas, puis dans Ma saison préférée. Ses rôles au cinéma s’enchaînent sous la direction de Laetitia Masson, Patrice Chéreau, Dominique Cabrera, Pierre Jolivet (pour Ma petite entreprise qui lui vaut une nomination aux César), de 87 à 2006 où il obtient, avec les autres principaux interprètes, le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2006, dans Indigènes. La même année il réalise son premier long métrage Mauvaise foi. Omar m’a tuer est son deuxième long métrage.
Résumé :
Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal, héritière de la firme Marchal (bougies automobiles), est retrouvée assassinée dans sa villa de Mougins. Au mur, l’inscription avec son propre sang « Omar m’a tuer ». Omar Raddad, son jardinier est arrêté puis condamné à 18 ans de prison, malgré les doutes de la défense et les contradictions de l’accusation.
En 1994, l’écrivain Vaugrenard, défenseur des causes justes ( dans la réalité l’académicien Jean –Marie Rouart) veut prouver l’innocence du Marocain et rédige un livre enquête . Il obtiendra son élargissement en 1998, mais par grâce présidentielle. Il reste coupable aux yeux de la Justice.
Analyse :
Le scénario qui passe de l’événement de 91 à la quête menée quatre ans après par l’écrivain en les entremêlant, fait apparaître plusieurs zones d’ombre inexploitées au moment de l’instruction du procès . Le spectateur éprouve une rapide empathie pour ce jardinier marocain fruste et taciturne , qui ne parle presque pas français, et fait un coupable idéal pour le milieu bourgeois « sous influence » de la Côte d’Azur. L’impressionnante interprétation de Sami Bouajila focalise l’intérêt du film sur la révolte de cet homme qui se dit innocent et se trouve totalement désarmé contre un système juridique qui s’acharne à prouver le contraire.
Mais si le jardinier marocain ne parle pas le français, il s’exprime par des actes ; à peine remis d’une inutile grève de la faim, il tente de se suicider.
La grâce présidentielle qui le libère après huit ans d’incarcération est une amère victoire qui ne le satisfait pas... Il veut encore être lavé de tout soupçon pour retrouver son honneur d’homme. Mais le plus grand drame co-latéral pour lui survient après sa libération lorsque son fils qu’il retrouve après huit ans de séparation, l’appelle : monsieur !.
La sortie du film a rouvert la polémique entre accusateurs et défenseurs d’Omar Raddad . L’auteur de La construction d’un coupable, à l‘origine du scénario, J.M Rouart, va même , dans une lettre ouverte, jusqu’à demander au garde des sceaux de former un pourvoi en cassation. C’est dire l’incidence du cinéma dans la vie sociale.On a déjà vu ça à la sortie d’Indigènes de Rachid Bouchareb avec la demande de révision des pensions des anciens combattants maghrébins (film dont Roschdy Zem était l’un des protagonistes).
Citons également l’intelligente interprétation de Denis Podalydès en écrivain féru de causes justes, la belle performance de Maurice Benichou ( Me Vergès) et des rôles secondaires émouvants (le père, l’épouse de Raddad). Roschdy Zem, en tant que réalisateur signe un nouveau film bien fait, efficace et engagé qui se voit sans déplaisir.
Arlette Welty-Domon
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