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Fiche technique :

Réalisation : et scénario : Byambasuren Davaa – Image : Martijn van Broekhuizen - Montage, Jana Musik - Distribution France : Jupiter Communications.

Avec :

Urna Chahar-Tugchi, Hicheengui Sambuu et Chimed Dolgor, dans leur propres rôles.

Les deux chevaux de Gengis Khan

Allemagne, 2011, 87min.

Réalisation : Byambasuren Davaa

Biographie :

B. Davaa, née à Oulan Bator (Mongolie) où elle a étudié le cinéma avant de poursuivre à Munich (1999), vit et travaille depuis en Allemagne. Ses deux premiers longs métrages, L'histoire du chameau qui pleure (2004) et Le chien jaune de Mongolie (2006) ont été appréciés pour leur poésie narrative et visuelle sur fond d'exotisme renouvelé.

Résumé :

Urna Chahar-Tugchi, chanteuse mongole reconnue, a promis de restaurer le morin khuur (violon à tête de cheval) de feu sa grand'mère. Cet instrument de musique, qui incarne l'identité nationale mongole, portait gravés les versets d'une chanson traditionnelle qu'Urna ne connaît pas. Pour tenir sa promesse, elle entreprend en Mongolie un voyage à la recherche du temps jadis.

Analyse :

Ce troisième film, poursuivant le propos des deux premiers, met à l'écran de nouveaux aspects de la culture et du monde mongols – la musique, par ses chants et ses étonnants violons à deux cordes ; le chaman et sa danse du feu ; les merveilleux troupeaux de chevaux sauvages… Le cadre, immenses paysages de prairies semées de rochers, pittoresques yourtes, vols planés des aigles, nous est présenté avec toujours autant d'amour patriotique. Mais désormais la légende fait sa place à la réalité contemporaine : les Mongols vivent dans deux pays aux relations délicates (les caractères cyrilliques, dérisoire contre-feu à l'hégémonie Han ?) ; l'argent et le pouvoir imposent sans pitié leur modernité, spoliant les pâturages des uns et polluant ceux des autres ; les êtres humains vieillissent, oublient, se résignent…

La personnalité de la protagoniste est certainement un bel atout de ce spectacle. Urna Chahar-Tugchi, en permanence à l'écran, est chaleureuse, ouverte, curieuse et, que ce soit direction d'actrice ou caractère vrai, attachante et crédible. Mais belle personne, beaux chevaux, beaux costumes, beaux chants, beaux ciels… le fil de l'intérêt reste ténu, entre documentaire géographique, complainte du passé décomposé et protestation politique contre l'écrasement culturel. Un peu de dramaturgie cinématographique aurait aidé à faire passer le temps de ce respectable devoir de piété filiale.

Jacques Vercueil

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