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Fiche technique :

Réalisation :Scénario et dialogues : Gus Van Sant ; Photo : ChristopherDoyle ; Décor : John Pearson-Denning ; Son : Leslie Shatz ; Montage : Gus Van Sant - Production : MK2 (France) et MENO FILM COMPANY (USA) ; Distribution : MK2

Avec :
- Production : MK2 (France) et MENO FILM COMPANY (USA) ; Distribution : MK2

Paranoïd Park

Etats-Unis d'Amérique, France, 2007, 85min.

Réalisation : Gus Van Sant

Biographie :

Gus Van Sant est américain. Il est né en 1952. Sa filmographie est importante depuis son premier film "Mala Noche" en 1985. C'est surtout "Elephant", son dixième film, qui a fait sa célébrité retraçant, dans une forme très originale le massacre de lycéens par deux de leurs condisciples. Ce film avait obtenu la palme d'or au festival de Cannes, en 2003. Gus Van Sant est un peintre particulièrement attentif de l'adolescence.

Résumé :

Alex, jeune skateur de 16 ans tue accidentellement un agent de sécurité tout près du terrain de skate-board le plus malfamé de Portland, le Paranoïd Park. Il décide de ne rien dire mais porte avec difficulté ce souvenir.

Analyse :

Les virevoltes des skate-boards nous plongent immédiatement dans cette valse hésitation que va vivre Alex tout au long du film. Dire ou ne pas dire, et à qui le dire. C'est Marcy, une camarade de classe qui lui proposera une solution : confier à l'écriture le récit de ce qui le hante. C'est ainsi que dès le début du film on voit Alex écrire par bribes et non sans hésitations ce qu'il a vécu il y a près d'un mois. Et c'est toujours à travers les évocations d'Alex que nous seront peu à peu présentés les différents moments et circonstances de cette soirée où il a été la cause, involontaire, d'un accident abominable, dont il cherchera à se laver au cours d'une longue séance de douche. La solitude d'Alex face à ses propres interrogations n'est pas atténuée par sa fréquentation de Jennifer, sa petite amie, uniquement préoccupée de coucher avec lui. Ni par les rares contacts avec des parents en cours de divorce et qui ne nous seront jamais montrés en plein visage. Ce sont toujours des silhouettes lointaines, ou des voix dont le corps ou le visage ne sont pas visible dans le cadre de l'écran. Le seul adulte dont le regard sera terriblement présent est celui de l'enquêteur, Lu, qui fixera Alex de façon intense et perspicace lors de la confrontation avec les photos du drame. Et tous ces souvenirs s'enchevêtrent dans des scènes d'évolutions et d'acrobaties au skate-board, dont on a le sentiment que Gus Van Sant fait le symbole de cette adolescence sans point fixe ni repères. On peut comprendre alors, que l'écriture par Alex de ce qui s'est passé ne suffira pas à le faire accéder à une prise de responsabilité sociale. Tout partira en fumée...
Le jeune acteur qui incarne Alex est criant de vérité. D'admirables gros plans sur son visage nous font vivre son cheminement intérieur. Musique et prises vu servent admirablement le propos.

Maguy Chailley

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