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Fiche technique :

Réalisation : et scénario : Cyril Mennegun – Production : Zadig Productions – Distributeur : Haut et Cour

Avec :

Corinne Masiero (Louise Wimmer), Jérôme Kircher (Didier), Anne Benoit (Nicole), Marie Kremer (Séverine), Jean-Marc Roulot (Paul), Frédéric Gomy (le manager de l’hôtel), Cécile Rebboah (Mlle Rebihi

Louise Wimmer

France, 2012, 80min.

Réalisation : Cyril Meenegun

Biographie :

Né à Belfort en 1975, Cyril Mennegun a réalisé son premier court métrage en 1998. A partir de 2002, il réalise plusieurs documentaires, Quel travail, sélectionné au Festival Entrevues de Belfort, Tahar l’Etudiant en 2005, et pour Arte, en 2007, Le journal de Dominique, gardienne de HLM à Belfort. Son expérience de documentariste transparait dans son premier long-métrage de fiction, Louise Wimmer

Résumé :

Après une séparation douloureuse, Louise Wimmer a laissé sa vie d’avant loin derrière elle. A la veille de ses cinquante ans, elle vit dans sa voiture et a pour seul but de trouver un appartement et de repartir de zéro. Armée de sa voiture et de la voix de Nina Simone, elle veut tout faire pour reconquérir sa vie

Analyse :

Louise Wimmer, premier long métrage de Cyril Mennegun, est un film à petit budget, un film court, une histoire sordide d’une femme à la rue, et pourtant un film lumineux qui vous empoigne et sous le charme duquel on tombe.
On ne sait pas grand chose de l’héroïne, magistralement interprétée par Corinne Masiero : presque la cinquantaine, elle a sans doute connu des jours meilleurs, le break Volvo qui lui sert d’habitation en est un vestige, de même que les meubles et vêtements entassés dans un garage, dont elle a du mal à payer le loyer. Mais à la suite de revers de fortune, sans doute un divorce, elle se retrouve à faire des ménages et à vivre dans sa voiture en espérant un hypothétique HLM.
On la suit pendant quelques jours ou semaines (elle ne quitte pas l’écran pendant les 80 minutes que dure le film) dans ses espoirs et ses déceptions, dans sa vie quotidienne de débrouille, sur les parkings où elle loge, dans les toilettes de bar ou de station service où elle se lave, dans les cafés où elle vient chercher un peu de chaleur humaine, dans sa voiture où elle écoute les airs de Nina Simone. On la voit aussi s’échapper de son quotidien dans les bras d’un amant occasionnel ou dans la danse du samedi soir.
C’est un portrait de femme remarquable et attachant car, malgré toutes les difficultés, malgré tous les coups durs, Louise Wimmer reste fière, digne et libre (on pense aux héroïnes de Cassavates). On s’attache à elle, on est ému, on prie avec elle pour que sa voiture démarre.  Il y a aussi la solidarité, les petits coups de main apportés par les uns ou les autres qui font chaud au cœur. Et quand elle obtient enfin son appartement, quand elle va peut-être renaitre  à une vie nouvelle, il faut voir son sourire ; on  pleure et on sourit avec elle.

Un film fort sur la précarité, d’un naturel proche du documentaire, sans pathos excessif, réaliste mais plein d’espoir, un premier long-métrage réussi

Jacques Champeaux

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