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Fiche technique :

Réalisation : Réalisateur et scénariste: Stephen Gaghan ­ Image : Robert Elswitt ­ Décor : Dan Weil ; Montage : Tim Squyres ­ Musique : Alexander Desplat ; Production : Warner Bros.Pictures ­ Producteurs exécutifs : G. Clooney, Steven Soderberg

Avec :
George Clooney (Bob Barnes) ­ Matt Damon (Bryan) ­ Alexander Siddig (le prince Nasir) ­ Jeffrey Wright (Bennet) ­ Chris Cooper (Pope) ­ Amanda Peet (Julie)

Syriana

Etats-Unis d'Amérique, 2006, 128min.

Réalisation : Stephen Gaghan

Biographie :

Connu surtout comme scénariste grâce à « Traffic »de Soderberg, (Oscar et Golden Globe en 2000), Stephen Gaghan réalise ici son second film, après « Abandon » (2002).

Résumé :

L'idée principale du film, qui comporte plusieurs fils narratifs, s'articule sur le conflit inévitable avec les États-Unis, provoqué par le jeune prince d'un Émirat du Golfe,héritier du trône, en décidant d'accorder les droits de forage de gaz naturel à une compagnie chinoise. Le coup est rude pour le géant texan Connex Oil, qui, pour maintenir ses capacités de production décide de racheter illégalement une petite compagnie texane (Killen). Et la CIA, qui veille sur les intérêts suprêmes des US, va envoyer Bob Barnes sur place pour tuer le prince Nasir.

Analyse :

Que se passe-t-il dans le cinéma américain? Dans un article du « Monde » (daté du 22 février) on peut lire qu' » Hollywood renoue avec l'engagement politique ». Avec le célèbre « Fahrenheit 9/11 » de Michaêl Moore (Palme d'Or Cannes 2004) et l'excellent film de Clooney :« Good Night and Good Luck », tout récemment sorti sur nos écrans, sans parler de « North Country » ou même de « Munich », il y a en effet comme l'impression qu'une nouvelle prise de conscience des réalisateurs et producteurs américains se fait jour dans l'Amérique de Bush, que viendrait confirmer «Syriana ».
Traitant d'un sujet très actuel et en mixant deux thèmes : approvisionnement en gaz naturel (on en parle actuellement avec les menées de la Russie) et le Moyen-Orient (foyer permanent de conflits et de terrorisme), le réalisateur traite d'emblée d'un sujet très subversif. L'intention nous est sympathique de mettre en cause l'impérialisme américain ! Mais voilà, quelque chose ne fonctionne pas dans ce film. Tout d'abord, il y a l'extrême complexité du scénario, où plusieurs histoires parallèles nous sont montrées, dans une extraordinaire distribution géographique (de Dubaï à Genève, en passant par Washington, le Texas, Beyrouth, l'Andalousie). Et puis, on ne voit pas exactement le rapport et la causalité entre, par exemple, la fusion illégale Connex-Killen, le licenciement des Pakistanais sur un site pétrolier et la mort accidentelle d'un enfant américain dans la piscine d'un hôtel de luxe ? Bien sûr, la CIA reste l'horrible CIA, laquelle n'a pas changé depuis « Les trois jours du Condor »(Sydney Pollack -1975) !
D'ailleurs, on peut regretter l'absence d'un point de vue et d'une réflexion morale sur le comportement de certains américains imbus de pouvoir, comme chez Clint Eastwood.
Il semble que ce film ne dépasse pas le plaisir pour Stephen Gaghan d'écrire un scénario très touffu, où se croisent de multiples destins individuels, et où le cinéaste utilise des procédés déjà vus maintes fois dans d¹autres films (ce fameux montage alterné poussé à l'extrême, comme dans « Traffic », mais en moins bien). Bon, il y a au moins un avantage : l'envie de s'intéresser à la géopolitique !

Alain Le Goanvic

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