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Réalisation : Pascal Bonitzer - Scénario : Pascal Bonitzer, Agnès de Sacy - Photo : Romain Winding - Décors : Manu de Chauvigny - Musique : Alexeï Aïgui - Montage : Elise Fievet - Son : Philippe Richard - Production : SBS Films – Distribution : Le Pacte.
Avec :
Jean-Pierre Bacri (Damien Hauer) – Krinstin Scott Thomas (Iva) – Isabelle Carré (Aurore) – Claude Rich (Sébastien Hauer) – Marin Orcand Tourres (Noé) – Jackie Berroyer (Lobatch).
Pascal Bonitzer, français, né en février 1946 à Paris. D’abord journaliste aux Cahiers du cinéma, il devient acteur, puis scénariste en 1976 pour Moi Pierre Rivière… Il écrit de nombreux scénarios, puis devient réalisateur avec Les Sirènes en en 1989, Encore en 1996 (prix Jean Vigo), et de nombreux films..
Résumé :
Damien, la cinquantaine, professeur de civilisation chinoise pour hommes d’affaires, vit de loin avec sa femme Iva, metteur en scène de théâtre et leur fils Noé. Un jour il doit affronter son père, conseiller d’état, pour éviter à une jeune serbe d’être expulsée. Piégé par la pression familiale, il s’enlise dans une situation fausse dont il ne sortira pas sans problèmes.
Analyse :
C’est le film de Bacri, il rayonne, il explose sous la caméra de Bonitzer. Il nous gratifie dans les premières minutes d’un sourire qui illumine ses traits, sourire adressé à la personne qui va pourtant complètement chambouler la banalité de ses jours. C’est le film d’un engrenage irrémédiable dans lequel chacun s’enfonce sans le savoir. Bonitzer décortique la vie de ses personnages, comme sous un microscope : ils avancent côte à côte, se croisent parfois, se rencontrent rarement, et chacun poursuit son but sans l’avoir consciemment choisi, évitant les écueils au dernier moment, quand il ne peut pas faire autrement. Ils n’ont pas le temps de réfléchir, n’ont pas de vue d’ensemble, réagissent à court terme, y compris le jeune Noé, ado plus vrai que nature, tellement de sa génération, avec ses certitudes et ses fragilités. Pas beaucoup de tendresse dans ce film, juste des individus qui tentent d’assumer leur solitude, leur impossibilité à partager leurs envies ou leurs manques. L’appartement chic, typiquement bobo, en plein cœur de Paris, débordant de meubles et de bibelots mal assortis est étouffant, à l’image de leur existence. Très belles images de Paris intramuros, on y sent même les odeurs de la rue. Très belle prestation des acteurs, tous excellents, en plus de Bacri. Claude Rich est très savoureux dans le rôle du père qui joue avec son fils, comme le chat avec la souris. Isabelle Carré est lumineuse, en jeune femme à la recherche d’une solution vitale. Sa sincérité crève les yeux, mais est-elle si vraie qu’elle le prétend ? Beaucoup de scènes pétillantes d’humour, de l’émotion, une fin un peu moins crédible… mais on passe un bon moment.
Catherine Forné
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