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Fiche technique :

Réalisation : et scénario : Wong Kar-wai - Photo : Philippe Le Sourd - Chorégraphies : Yuen Woo-ping - Distribution : Wild Bunch

Avec :

Tony Leung Chiu-wai (Ip Man), Zhang Ziyi (Gong Er), Wang Qingxiang (Gong Baosen), Zhang Jin (Ma San)

The grandmaster

Chine, Hongkong, 2012
Berlinale 2013

Réalisation : Wong Kar-Waï

Biographie :

Né en 1958 à Shangaï, Wong Kar-wai part à Hong Kong à l’âge de 5 ans. Il obtient un premier succès mondial en 1994 avec Chungking Express. En 1999 il réalise In the Mood For Love, à qui il donne une suite, 2046 en 2004. Son dernier film My Blueberry Nights, réalisé aux USA, datait de 2007.

Résumé :

Le film s’inspire de la vie de Ip Man, grand maître de kung-fu dont la notoriété s’est accrue de celle de son élève le plus connu, Bruce Lee.

1936 : Gong Baosen, grand maître invaincu des arts martiaux du Nord, invité par les maîtres du Sud veut unifier les arts martiaux du pays et se trouver un digne successeur. Ip Man relève son défi et le vainc. Peu après, Gong Er, la fille de Gong Baosen, défie à son tour Ip Man et gagne. L’occupation japonaise qui atteint le sud bouleverse la vie de Ip Man et interrompt ce qui aurait pu être une histoire d’amour.

1940 : Gong Baosen est assassiné par son disciple le plus brillant et Gong Er choisit de venger son père, contre l’avis du clan qui voudrait avant tout conserver l’intégralité de l’héritage qu’elle et ce disciple représentent à eux deux.

1950 : après la victoire du communisme, Ip Man et d’autres combattants nationalistes s’exilent à Hong Kong. Il commence à enseigner. Il croise à nouveau Gong Er qui est devenue médecin et a renoncé aux arts martiaux.

Analyse :

Le spectateur occidental qui ne pratique pas le kung-fu ne verra pas ce film du même œil que l’Asiatique initié. Il est peu probable qu’il distingue d’emblée les différents styles qui sont montrés, par contre il saura apprécier la diversité narrative des combats que met en scène Wong Kar-wai, rencontres amicales, combats à morts, ballet amoureux, combat intellectuel ou confrontation comique, et la poésie des sublimes entrainements. Il comprendra aussi que le kung-fu reflète une philosophie et est porteur de valeurs morales : la première, (et la plus surprenante dans un art martial où il s’agit quand même de terrasser son ou ses multiples adversaires !), est affirmée dès le début du film, c’est la modestie : en effet les grands maîtres ne sont que les dépositaires momentanés d’un art qui leur a été transmis et qu’ils doivent transmettre à leur tour. Wong Kar-wai veut illustrer ce patrimoine culturel à travers l’histoire de Ip Man et des personnages fictifs représentatifs des différentes écoles qu’il lui fait rencontrer. C’est donc un film de réflexion sur le kung-fu, une fresque historique de son âge d’or, plutôt qu’un film de kung-fu.

Le personnage incarné par la ravissante Zhang Ziyi permet une opposition de caractères pleine de sens et une reprise des thèmes favoris de Wong Kar-wai, l’amour non abouti, la nostalgie, l’exil (« une vie sans regrets est une vie dérisoire » dit-elle.)

Le film a mûri dix ans, le tournage a duré trois ans. Les costumes et les décors sont somptueux, les acteurs, qui ont tous appris le kung-fu, magnifiques, et Wong Kar-wai, entouré des meilleurs techniciens et chorégraphes est toujours le grand maître de l’image, des effets sonores et visuels, et du lyrisme.

Christine Champeaux

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