Fiche technique :

Réalisation Radu Jude, Scénario: Augustina Stanciu et Radu Jude, Directeur de la photographie : Marius Panduru, Producteur exécutif : Valentino Rudolf, Distributeur : Pyramide Distribution.

Avec :

Vasile Muraru, Andreea Bosneag, Violeta Haret. (1 h 40Radu Jude, 32 ans, né à Bucarest et formé au cinéma à l'Université des médias, livre après plusieurs courts-métrages et des films publicitaires son premier long métrage La Fille la plus heureuse du monde.Délia, 18 ans, a gagné un concourt organisé par une société de soda, avec une voiture à la clé. Arrivé à Bucareste, la famille se met sur son 31. Avant de pouvoir partir avec son lot, Délia doit tourner un spot publicitaire vantant les mérites du soda des organisateurs. Ingurgitant des litres de soda au fil des prises successives, sommée de sourire en déclarant qu'elle est la fille la plus heureuse du monde.Comme souvent dans les films des pays de l'Europe de l'Est de ces dernières années, le burlesque cache - ou révèle - une situation plus tragique que comique. Le conflit qui oppose Délia, qui rêve de frimer au volant de sa voiture, à son père, qui envisage de la vendre pour améliorer des fins de mois difficiles ("après tout ce que nous avons fait pour toi..."), est exacerbé par l'opposition entre le réalisateur du film publicitaire, pseudo-artiste en manque de reconnaissance, et les organisateurs qui entendent dicter les normes d'une efficacité maximale au nom de laquelle Délia doit boire et sourire jusqu'à la torture mentale. Le récit aux apparences simples et magnifiquement mis en images, est exemplaire pour le passage d'un communisme qui laisse les gens "ordinaires" dans une situation économique très précaire, vers un libéralisme dont le tournage du film publicitaire révèle le faux-semblant et la vacuité grinçante. Une belle parabole douce-amère du monde dans lequel nous vivons.Waltraud Verlaguet

La fille la plus heureuse du monde

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Réalisation : Nicolas Philibert

Biographie :

ru, Andreea Bosneag, Violeta Haret. (1 h 40Radu Jude, 32 ans, né à Bucarest et formé au cinéma à l'Université des médias, livre après plusieurs courts-métrages et des films publicitaires son premier long métrage La Fille la plus heureuse du monde.

Résumé :

Délia, 18 ans, a gagné un concourt organisé par une société de soda, avec une voiture à la clé. Arrivé à Bucareste, la famille se met sur son 31. Avant de pouvoir partir avec son lot, Délia doit tourner un spot publicitaire vantant les mérites du soda des organisateurs. Ingurgitant des litres de soda au fil des prises successives, sommée de sourire en déclarant qu'elle est la fille la plus heureuse du monde.

Analyse :

Comme souvent dans les films des pays de l'Europe de l'Est de ces dernières années, le burlesque cache - ou révèle - une situation plus tragique que comique. Le conflit qui oppose Délia, qui rêve de frimer au volant de sa voiture, à son père, qui envisage de la vendre pour améliorer des fins de mois difficiles ("après tout ce que nous avons fait pour toi..."), est exacerbé par l'opposition entre le réalisateur du film publicitaire, pseudo-artiste en manque de reconnaissance, et les organisateurs qui entendent dicter les normes d'une efficacité maximale au nom de laquelle Délia doit boire et sourire jusqu'à la torture mentale. Le récit aux apparences simples et magnifiquement mis en images, est exemplaire pour le passage d'un communisme qui laisse les gens "ordinaires" dans une situation économique très précaire, vers un libéralisme dont le tournage du film publicitaire révèle le faux-semblant et la vacuité grinçante. Une belle parabole douce-amère du monde dans lequel nous vivons.

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