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Réalisation : Alexander Payne – Scénario : Bob Nelson – Images : Phedon Papamickael – Montage : Kevin Tent – Musique : Mark Orton – Production : Echo Lake Productions - Distribution : Diaphana Distribution
Avec :
Bruce Dern, Will Forte, June Squibb, Bob Odendrick, Stacey Keach
Constantine Alexander Payne, de son vrai nom Alexandros Papadopoulos, est un réalisateur et scénariste américain d'origine grecque, né le 10 février 1961 à Omaha, dans le Nebraska. Après des études d’espagnol et de cinéma il réalise son premier long métrage, Citizen Ruth, en 1996. Autres titres notables : L’arriviste, Monsieur Schmidt, Sideways, The descendants. Nebraska est son sixième long métrage, présenté à Cannes en 2013. L’acteur Bruce Dern y a obtenu le prix d’interprétation masculine.
Résumé :
Woody a reçu un avis l’informant qu’il a gagné le gros lot à la loterie de Lincoln. Contre l’avis de sa famille qui flaire l’arnaque, il part à pied vers le Nebraska pour recevoir ce pactole. Mais un vieillard alcoolo sur cette longue route ne manque pas de provoquer les péripéties.
Analyse :
le thème de la vieillesse et du naufrage qu’elle provoque est assez souvent présenté au cinéma ces derniers temps. Ici l’aventure de Woody marchant vers le Nebraska a ceci d’original qu’elle s’accomplit en compagnie d’un de ses fils qui partage avec son père la vedette de ce récit, dans un rôle d’ange gardien. Autre originalité : on flirte souvent avec la comédie. Pas d’épisodes spectaculaires, ni de retournements improbables mais une avancée vers le but, à travers la révélation progressive des envies et des jalousies de la famille, des amis, des voisins, que Woody et son fils vont rencontrer en route. Un univers de petites gens tous plus ou moins touchés par la crise dont les rêves se raniment au contact du rêve de Woody. Et ces rencontres sont l’occasion de découvrir (pour le spectateur mais aussi pour son fils) par petites touches ce qu’était Woody dans sa jeunesse et sa maturité. Au fil des heures que dure cette longue route, on oscille entre l’humour, le grinçant et le pathétique. Le réalisateur a l’art des cadrages révélant une vie terne et accrochée au petit écran et à la bière. Mais aussi des plans larges sur une campagne et des horizons très plats auxquels seuls les nuages donnent du relief. Et le noir et blanc accentue l’esthétique de ces images.
La famille du vieil homme, d’abord divisée sur ce projet d’aller chercher un pactole qui n’est qu’une arnaque, va progressivement rentrer dans le jeu du fils : celui-ci a compris qu’il faut accompagner le vieil homme dans son rêve. Le fait-il par devoir filial ou par pitié pour son père ? Peu importe….Même l’épouse acariâtre, au contact de son ancien univers, se révèlera plus solidaire qu’on pouvait le penser au début.
Maguy Chailley
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