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Avec :
Gary Cooper (colonel Ben Trane), Burt Lancaster (Joseph Erin), Denise Darcel (comtesse Marie Duvarre), Cesar Romero (marquis Henri de Labordère), Morris Ankrum (general Ramirez), Sarita Montiel (Nina la pasionaria), Henry Brandon (capitaine Danette), Jack Elam (Tex), Ernest Borgnine (Donegan), George MacReady (Empereur Maximilien), Charles Buchinsky aliasBronson (Pittsburgh), Archie Savage (Ballard le Noir).
Robert Aldrich (1918-1983) apprit le métier de cinéaste comme assistant-réalisateur (1944-1952) de Renoir, Ophüls, Losey, entre autres. Premier long métrage : The Big Leaguer (1953, avec Edward G. Robinson). Suivront une trentaine de films (1954-1981) dont plusieurs ont marqué l'histoire du cinéma, comme En quatrième vitesse (1954), Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? (1962),Les douze salopards (1967), Pas d'orchidées pour miss Blandish (1971).
Résumé :
1864, temps troublés au Mexique : les ex-soldats de la guerre de sécession courent les routes, les Juaristes sont révoltés contre l'empereur Maximilien. Deux aventuriers sont recrutés pour protéger un carrosse transportant une Comtesse (et un trésor) vers le port de Vera Cruz. Cinq ou six compétiteurs vont tenter leur chance pour s'en emparer...
Analyse :
L'élégance imperturbable de Gary Cooper en gentleman déchu, et l'exubérance d'un Burt Lancaster au sourire éclatant, ont rendu célébrissime ce western éblouissant où les rebondissements se succèdent sans que l'on puisse reprendre souffle. Le poker menteur est la règle du jeu, et les niveaux de trahison s'empilent les uns sur les autres, le cynisme étant mis au service de la cupidité à de rares exceptions près.
On trouve dans Vera Cruz la plupart des ingrédients propres à un archétype du western : le bon vêtu de blanc et le méchant de noir (est-ce divulgâcher ? Ils sont superbes l'un et l'autre), chevaux magnifiques et cavalcades folles, efficacité triomphante des hommes libres (les hors-la-loi) contrastant avec la raideur empesée des embrigadés ; pas d'Indiens à plumes ici, mais une armée de peones vêtus de blanc, que l'on voir surgir du néant, innombrables, au sommet des hauts murs du couvent ; belles femmes, l'aristo et la paysanne, au rôle surtout décoratif (l'amour n'est ici qu'un moyen de berner)...; et brillants exercices en virtuosité au tir, comme l'excellente séquence où l'Empereur s'essaie au mouchage de chandelles, semant la terreur dans les rangs de ses porte-flambeaux, avant que Ben et Joe fassent démonstration de leur art.
A signaler encore le défilé militaire devant la Pyramide du Soleil, le cruel jeu des Lanciers contre les prisonniers mexicains, la subtile observation de traces qui révèle le réel enjeu du voyage... mais, hommage aux seconds rôles, je mentionnerai pour conclure trois personnages à la riche carrière : Charles Bronson, présent ici sous son vrai patronyme, avec un harmonica qui réapparaîtra chez Sergio Leone ; Jack Elam, dont l'œil torve fera un méchant de plus de 200 films, notamment à nouveau Il était une fois dans l'Ouest; et Ernest Borgnine, acteur polymorphe, qui promena son large sourire à dents écartées dans 200 films lui aussi, et jusque dans Marty (1955) auréolé de l'Oscar du meilleur acteur.
Jacques Vercueil
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