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Fiche technique :
Réalisation : John Ford – Scénario : James Warner Bellah et Willis Goldbeck à partir d’une nouvelle de Dorothy M. Johnson - Directeur de la photographie : William H. Clother – Montage : Otho Lovering – Compositeur : Cyril J. Mockridge – Production : John Ford Productions, Paramount Pictures – Distributeur France : Swasbuckler Films.

 

 

Avec :
James Stewart (Ransom Stoddard) - John Wayne (Tom Doniphon) - Vera Miles (Hallie Stoddard) - Lee Marvin (Liberty Valance) - Edmond O’Brien (Dutton Peabody) - Andy Devine (Link Appleyard) - Woody Strode (Pompey) - John Carradine (Starbuckle) - Lee Van Cleef (Reese, complice de Valance).

 

L'homme qui tua Liberty Valance

Etats-Unis d'Amérique, 1962, 123min.

Réalisation : John Ford

Biographie :

John Ford (1894-1973) est l’un des plus grands réalisateurs américains de la période classique de Hollywood. Auteur de 142 films, dont la moitié, de la période du muet, sont presque entièrement perdus, il a reçu quatre fois l’Oscar du meilleur réalisateur (record absolu) pour Le mouchard (1935), Les raisins de la colère (1940), Qu’elle était verte ma vallée (1941) et L’homme tranquille (1952). Amoureux des grands espaces, il est surtout le maître incontesté du western classique, de La chevauchée fantastique (1938) à La prisonnière du désert (1956) en passant par La poursuite infernale (1946) et Rio Grande (1950).

 

Résumé :

Un homme politique connu, Ransom Stoddard, arrive à Shinbone avec sa femme pour assister à l'enterrement de leur ami Tom Doniphon, suscitant l’étonnement d’un journaliste car dans la ville plus personne ne sait qui était Tom Doniphon. C’est pour Stoddard l’occasion de revenir sur les moments importants de sa vie, notamment son arrivée dans l'Ouest, l'arrestation de sa diligence par le célèbre bandit Liberty Valance, leur lutte contre ce dernier, le duel qui l’a rendu célèbre.

 

Analyse :

Ce film testament de Ford, western crépusculaire, raconte sur un ton nostalgique la fin de l’époque mythique de la conquête de l’Ouest, l’arrivée de la civilisation, le moment où le droit remplace la loi du plus fort. Et il célèbre aussi la fin du western classique à travers la disparition et la mort symbolique de l’acteur qui incarnait le mieux ce vieil Ouest, John Wayne. Le film est incontestablement un western, on y retrouve des chevaux, des colts et des Winchester, des duels au pistolet, un saloon ; et pourtant quelles différences avec les grands classiques de Ford ! Pas de grands espaces, de désert, de chevauchées, tout se déroule dans la même rue, presque toutes les scènes ont lieu de nuit ou à l’intérieur et les héros passent plus de temps dans la cuisine que dans le saloon ! Construit avec la rigueur d’une tragédie classique en cinq actes, le film est une réflexion, toujours d’actualité aux Etats-Unis, sur l’individu et le collectif, sur le mythe de la conquête et sa part d’individualisme, qui va jusqu’à se faire justice soi-même, face au progrès, aux lois et à la puissance du droit. Si la première partie montre un affrontement classique du bien et du mal par la loi du plus fort (« je t’apprendrai la loi de l’Ouest »), la deuxième partie bascule dans un traitement politique du problème : conflit entre les gros éleveurs et les petits fermiers, passage d’un Territoire, sans réelles structures, à un Etat administré comme tous les Etats américains et surtout importance pour le progrès démocratique de la presse, de la justice et de l’éducation.

La beauté des images dans un noir et blanc contrasté, la forte présence des acteurs, en premier lieu ces deux mythes du western que sont John Wayne et James Stewart, un scénario très construit qui alterne violence et intrigue amoureuse, scènes dramatiques ou mélancoliques et moments comiques, font de ce film un monument du western et plus largement du cinéma.

Jacques Champeaux

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