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Réalisation : Kleber Mendonça Filho - scénario: Kleber Mendonça Filho -.Photographie : Pedro Botero et Fabricio Tadeu – Decors : Junialo Dornelles – Son : Nicolas Hallet et Simone Dourado – Musique : DJ Dolores
Avec :
: Irandhir Santos(Clodoaldo), Gustavo Jahn(Joao), Irma Brown(Sofia), Maeve Jinkings(Bia).
Mendoça Filho est né à Recife,en 1968. Après des études de journalisme à l'université de Pernambouc, il travaille comme critique et responsable du secteur cinéma de la fondation Nabuco. Il réalise ses premiers courts dans les années 90, souvent récompensés en audience internationale (Karlovy Vary, Clermont Ferrand, Cannes Quinzaine des réalisateurs). Les bruits de Récife est son premier long métrage de fiction.
Résumé :
A Recife, sur la côte brésilienne, les habitants d'un quartier prospère de Setubal suivent le cours d'une vie calme décrite avec légèreté, jusqu'à ce qu'un évènement relativement anodin ne vienne apporter quelque perturbation dans ce microcosme encore imprégné d'un passé non évacué encore des esprits.
Analyse :
L'auteur ne s'est pas encore pleinement dépouillé de son passé de réalisateur de courts. Avec Les bruits de Recife, il rend témoignage de son propre passé, natif qu'il est de l'avenue même où se déroule une bonne partie de l'action : action d'ailleurs si l'on peut dire! car il n'est nullement question ici de développer un scénario très structuré. Au terme de la projection, subsistent les images saisissantes d'un Brésil contemporain et universel. Voici une forêt de gratte ciels, agglutinés les uns aux côtés des autres, sous un ciel idéalement bleu. Une classe moyenne y vit dans la convivialité méditerranéenne, pourrait t'on dire, et aussi dans les désagréments d'un urbanisme débridé. Il y a le chien du voisin, insupportable la nuit, avec force somnifères ou des pièges auditifs. Il y a surtout les petites histoires de cœur (ou mieux si affinités), l'inévitable rupture..Et aussi les bruits de la ville, des plus intimes aux plus tonitruants, très soigneusement "collectés" par le réalisateur qui en fait sa tasse de thé : ainsi va l'existence contemporaine. Héritier de l'exode rural, il a conservé certaines pratiques d'une hiérarchie ancestrale. Mais l'insécurité montre son nez, et les nervis d'une entreprise de surveillance feront le reste. Le patriarche, naguère gros propriétaire foncier, se barricade à double tour. Chacun traverse le temps, avec sa bonhomie congénitale, et ses souvenirs, évoqués ça et là dans le calme paisible des anciens domaines, voués à la ruine ou au bêton.
Jacques Agulhon
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