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Réalisation : Tsai Ming-Liang - scénario : Tsai Ming-Liang. Distribution : Urban. Production : Jacques Bidou, Marianne Dumoulin. Société de production : Homegreen films. Montage : Lee Kang-Sheng. Son : Tu Duu-Chih.
Avec :
Lee Kang-sheng (le père), Lee Yi-cheng (le garçon), Lee Yi-Chieh (la fille), Shai-Chen (une femme)
Né en 1957 en Malaisie, Tsai Ming-Liang part à Taïwan pour y étudier les arts dramatiques et le cinéma avant de devenir producteur de théâtre. Puis il réalise des longs métrages dès 1992 : Les rebelles du dieu néon et Vive l’amour (Lion d’or à la Mostra de Venise). En 1997, La rivière reçoit un ours d’argent à Berlin. Suivent notamment La saveur de la pastèque en 2005 et Visage en 2009. Les chiens errants a obtenu le grand prix du jury à la Mostra de Venise en 2013.
Résumé :
Dans le centre-ville agité et bruyant de Taipeh, un père de famille gagne sa vie en faisant le planton, par tous les temps, avec une pancarte publicitaire pour des appartements de luxe. Puis il retrouve ses deux enfants qui se sont débrouillés seuls toute la journée, l’aîné devant en principe veiller sur sa petite sœur et ils mangent, se lavent et regagnent leur squat pour y passer la nuit.
Analyse :
Le premier quart d’heure du film consiste en un plan fixe où l’on voit deux enfants dormir sur un matelas par terre tandis qu’une femme assise à côté d’eux se peigne, ses longs cheveux dissimulant son visage qui finit par apparaître, impassible. Puis l’on voit un deuxième très long plan fixe sur de la végétation, peut-être des bambous, d’où sortent enfin deux enfants…et ainsi de suite se succèdent d’interminables scènes mystérieuses, souvent sous une pluie battante, où l’on voit apparaître à plusieurs reprises des femmes qui se ressemblent. Est-ce ici l’ex-compagne du héros, là la mère des enfants ? Cela importe peu car de toute façon il n’y a guère d’action, guère d’histoire. Le spectateur est confronté à la vie quotidienne d’une famille pauvre, à son enfer terrestre et à son désespoir mais il est à peine touché car la durée inexplicable de ces plans séquences sophistiqués finit par irriter. Sans musique, avec de rares paroles et les bruits de la pluie ou de la rue, le film se termine par deux plans fixes de 10 minutes chacun: dans une sorte de sous-sol lugubre, une femme se tient de profil au premier plan, sans expression, tandis qu’un peu plus loin derrière elle se tient le « héros » immobile. Au bout d’un certain temps, une larme coule sur la joue de la femme, l’homme boit une fiole d’alcool. De dos dans le dernier plan, Ils finissent par sortir, l’un puis l’autre. On n’en saura pas plus.
Françoise Wilkowski-Dehove
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