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Fiche technique :

Réalisation : Michel Gondry - scénario : Michel Gondry - Montage :-Adam W. Weber- Son : Aurélien Guégan – Animateur : M. Gondry

Avec :

Conversation animée avec Noam Chomsky

Etats-Unis d'Amérique, 2014, 88min.

Réalisation : Michel Gondry

Biographie :

Né en 1963, Michel Gondry se lance dans les années 80 dans la réalisation de vidéos musicales, puis de clips, et de spots publicitaires (Levi’s, Gap, Air France). En 2001, il réalise son premier long métrage Human Nature , sorte de « satire anthropologique ». En 2004, c’est Eternal sunshine on the spotles mind , une comédie mettant en jeu un couple en rupture qui s’efforce d’enrayer le processus du souvenir des moments passés ensemble. Grand succès public, inventions formelles et scénario atypique. En 2005, La science des rêves révèle sa grande imagination. Avec The We and the I , présenté à Cannes en 2012, il s’attaque à un sujet d’actualité, la vie d’adolescents dans le Bronx. Retour à l’imaginaire avec L’écume des jours en 2013 (adaptation du roman de Boris Vian).

Résumé :

Présenté au Festival de Berlin, ce singulier documentaire-dialogue avec le très célèbre linguiste américain nous amène au cœur d’une pensée complexe sur la théorie de la ‘grammaire générative’, le sens profond de la linguistique moderne pour comprendre d’ou vient le langage humain et sur d’autres approches philosophiques. L’homme se livre aussi sur lui-même, ses origines juives, son enfance, son passé militant contre le Guerre du Vietnam. Michel Gondry a poussé l’originalité de créer des images animées… accompagnant la voix monocorde du théoricien. Est-ce pour faciliter la compréhension du spectateur moyen ?

Analyse :

Les questions posées par Gondry dans un anglais très correct, émaillé d’un sympathique accent français, sont bien conduites. Les réponses du grand linguiste sont faites d’une voix grave et posée, dans un style simple…mais le contenu du discours théorique n’est pas perceptible immédiatement (il faut Bac+… combien ?) . En fait, si les dessins du réalisateur ont un côté attractif grâce aux couleurs chaudes et gaies et aux petits personnages à l’aspect humoristique et enfantin, surgit peu-à-peu un problème : le défilement des images animées, avec parfois en insert le visage plutôt sévère du grand penseur (son petit air de ressemblance avec Woody Allen ne compense pas), nuit à la concentration nécessaire pour comprendre les raisonnements du penseur (à moins de comprendre directement la version originale sans lire les sous-titres).

Nous aimerions bien partager l’émerveillement de Gondry sur « le principe même de l’animation : des images fixes qui par un effet de succession créent une impression de mouvement dans le cerveau ». Le hic, c’est qu’il nous invite à admirer la pensée de Nomsky, et dans le même temps à apprécier les images animées (assez belles) du réalisateur. Le cerveau du spectateur ne sait plus où donner tête ! C’est difficile, le discours porte sur des notions très abstraites, mais l’illustration du dessin détourne l’attention !

Du coup, les seuls moments passionnants sont ceux où Nomsky parle de son enfance, évoque la Shoah, fait allusion à son action contre la guerre du Vietnam. Un autre moment magique est celui où il parle de la « naissance du langage humain », donnant envie d’en savoir plus sur la ‘grammaire universelle’ dont les enfants auraient une connaissance innée. Ainsi, la forme interrogative de la phrase « The tall man is happy » qui devient « Is the man who is tall happy », se ferait sans apprentissage, et ce dans toutes les langues. Un processus du langage commun à toute l’humanité ! Dans ce cas précis, ces dessins animés sont utiles…ils auraient nécessité beaucoup d’efforts au réalisateur, à ce que l’on dit. Ce film est ainsi une sorte d’OVNI* dans la catégorie (si riche) des documentaires actuels (* on dit maintenant OFNI : objet filmique non identifié).

Alain Le Goanvic

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