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Nadir Mokneche a 41 ans. Né en Algérie il a fait ses études en France. Il a réalisé "Le harem de Mme Osmane" en 2000 et "Viva Ladjérie" en 2004.
Résumé :
Dans l'Algérie des années 2000, Madame Aldjéria est à la tête d'une petite agence aux objectifs originaux : aider tous ceux qui en ont besoin mais sans respecter strictement la loi et en jouant de la corruption. Elle se présente avec humour comme une bienfaitrice nationale... Son rêve est d'arriver à acheter et remettre à neuf "Les thermes de Caracalla" et de terminer sa vie dans une activité plus "honnête". L'arrivée de Paloma va perturber la petite équipe formée par Mme Aldjeria, son fils, sa soeur et sa "secrétaire".
Analyse :
On sait dès le début du film que l'entreprise de Mme Aldjéria s'est mal terminée puisque c'est à sa sortie de prison que nous assistons d'abord. Sa rencontre avec son ancienne secrétaire, maintenant mariée, voilée et mère de famille, est prétexte à accentuer le contraste entre ce qui a été vécu, du temps de la splendeur de l'agence, et ce qui reste maintenant. Le film va nous faire revivre cette aventure, à travers trois longs flash-backs au gré des souvenirs de l'héroïne. Mais ce n'est pas un destin personnel qui est l'objet de ce récit. C'est une vision de l'Algérie contemporaine et de ses problèmes, dans un contexte urbain. Ce qui se passe est prétexte à parler du statut de la femme, de la corruption, de la débrouille, du désir des jeunes de quitter le pays. Cette maîtresse femme, incarnée par Biyouna, ex-danseuse de cabaret et actrice fétiche du réalisateur, se présente de manière respectable mais ne recule devant aucune combine plus ou moins maffieuse. Et en même temps on la voit rêver de bonheur. Est-elle la métaphore de l'Algérie elle-même ? Ou est-elle celle par qui peut se révéler une certaine forme de critique sociale ? Commencée sous la forme d'une comédie grinçante, cette histoire tourne à la catastrophe bien que le réalisateur nous épargne un ton tragique. Mais c'est bien dans la nuit qu'elle s'achève, dans un long travelling arrière et en plongée, où la silhouette de l'héroïne semble perdue au milieu des quelques lumières de réverbères.
Maguy Chailley
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