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Pascal Thomas ; Scénario : Clemence de Bieville, François Caviglioli et Pascal Thomas; Image : Renan Polles ; Musique : Reinhardt Wagner ; Montage : Cathrine Dubeau, Elena Manso, Mélanie Mourey
Avec :
Catherine Frot (Prudence), André Dussolier (Bélisaire), Annie Cordy (Tante Babette), Claude Rich (Roderick Charpentier), Chiara Mastroiani (Emma Charpentier), Hippolyte Girardot (le docteur Lagarde).
Pascal Thomas (1945-) d’abord journaliste, a été mis derrière une caméra par Claude Berri et s’est fait connaitre rapidement par ses « comédies tendres », les Zozos ou Pleure pas la bouche pleine (1973). C’est ici sa troisième adaptation d’Agatha Christie (L’heure Zéro, 2007 et Mon petit doigt m’a dit, 2005), ce dernier déjà avec Frot et Dussolier dans le rôle du couple Beresford.
Résumé :
Dans le chateau de la Vallée aux loups, un vieillard irascible est confronté à ses fils avides de s’emparer de l’héritage. Un cadavre frais dans un vieux sarcophage fait débarquer la police ; mais Prudence Beresford était déjà sur les lieux, où la rejoint le colonel Bélisaire son époux... D’après le roman éponyme d’Agatha Christie (Partners in Crime, 1929), sur un thème qu’elle ré-utilisa en 1957 pour Miss Marple (Le train de 16h50).
Analyse :
Ce n’est pas un film à analyser, mais à goûter pour le plaisir. Les personnages sont convenus, les paysages et les décors aussi : c’est à Agatha Christie qu’il faut s’en prendre si l’on n’aime pas son couple investigateur, ses riches égoïstes et leurs châteaux au bord du lac, les pièces alourdies de vieilleries ; l’équipe de Pascal Thomas a bien rendu cette atmosphère (les sculptures de loups décharnés qui convergent vers le perron du château créent efficacement l’ambiance voulue) et c’est beaucoup à ses acteurs qu’il a confié le sort de son film. Catherine Frot – dont il aime bien les bras grassouillets – a la part du lion, et s’amuse visiblement, avec beaucoup de succès. André Dussolier a un rôle moins brillant, épicé de façon un peu forcée par l’épisode où son kilt joue à la robe de Marilyn sur une grille de métro (quel casse-tête pour le scénariste, ce gag !) Claude Rich aussi semble ravi de pouvoir sortir de la chambre où, dans ce même rôle de vieil égoïste salace, Alain Resnais l’avait tenu invisible dans Coeurs. Enfin, on a beau savoir que, chez Agatha Christie, le coupable est souvent insoupçonnable, on reste longtemps dans l’incertitude et dans l’attente passionnée de la suite, comme il sied à un bon moment de cinéma-détente.
Jacques Vercueil
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