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Fiche technique :

Réalisation : Allouache Merzak - Scénario : Merzak Allouache - Image : Frédéric Derrien – Son : Philippe Bouchez, Xavier Thibault, Julien Perez – Montage : Sylvie Gadmer – Distribution : Les films de l’Atalante

Avec :

Adila Bendimerad – Nassima Belmihoub – Ahcene Benzerari – Aïssa Chouat – Mourad Khen – Myriam Aït el Hadj – Akhram Dieghim – Amal Kateb

Les Terrasses (Es Stouh)

2013, 91min.

Réalisation : Merzak Allouache

Biographie :

Né à Alger en 1944, Merzak Allouache commence ses études de cinéma dès 1964 à l'INC d'Alger après l'indépendance. Il y réalise son "film diplôme" Croisement, puis un court métrage, Le voleur, après quoi il les complète à l'IDHEC de Paris. Il travaille d'abord pour l'OAA puis pour le CNC, avant de rejoindre l'ONCIC en qualité de réalisateur en 1975. Il acquiert une renommée internationale avec son premier film Omar Gatlato. Il enchaine ensuite les longs métrages aussi bien pour la télévision que pour le cinéma, dont Salut Cousin (1996), Harragas (2009), Le repenti (2012).

Résumé :

De l’aube à la nuit au rythme des appels à la prière. Une foule étonnante grouille et s’agite sur les terrasses d’Alger. Des espaces clos, devenus miroirs à ciel ouvert des contradictions, de la violence, de l’intolérance, des conflits sans fin qui minent la société algérienne.

Analyse :

Ce tableau de l’Algérie contemporaine est sans concessions, que ce soit en ce qui concerne la situation matérielle d’une partie de la population ou que ce soit à propos de la perte des valeurs civiques et morales. A travers ces tableaux de la vie quotidienne sur cinq terrasses différentes, auxquelles on revient à cinq reprises correspondant aux cinq appels à la prière, Merzak Allouache nous montre une société misérable où les relations humaines sont faites de mépris, de violence, de corruption, de domination. Le scénario, très habile, ne nous révèle que par petites touches successives le passé des protagonistes, passé qui explique progressivement ce qu’ils sont devenus. Pas de bienveillance ni de pitié. Deux personnages, cependant, échappent à cette misère morale : la jeune chanteuse réalisatrice qui s’inquiète pour une voisine brutalisée par son mari et l’ancien policier qui prend en pitié cette vieille femme menacée d’expulsion de son squat. Mais qu’en est-il de ces jeunes musiciens rassemblés clandestinement sur une terrasse pour répéter, et qui semblent aveugles sur ce qui se passe à côté d’eux ?

On comprend que ceux qui ont échappé à la misère matérielle l’ont fait par des moyens peu honnêtes. Ces terrasses sont donc à la fois le refuge et la prison de toute la misère du monde.

Les vues panoramiques sur Alger, de nuit comme de jour, aussi belles soient-elles, ne suffisent pas à donner espoir en l’avenir. Les appels à la prière apparaissent comme des rituels totalement déconnectés de l’humain. Les quelques moments d’humour (noir ?) qui tentent d’alléger l’atmosphère ne parviennent pas à dissimiler que la mort est ici toujours présente ou à venir.

Film très fort et… désespérant

Maguy Chailley

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